ACCUEiL

disques

CHRONiQUES MUSiCALES

AUTRES

Avec quelques
belles choses

Miles
Le Meilleur de Miles Davis (1994)

 


Le meilleur ?

Sûrement pas. Mais peut-être le meilleur moyen de le découvrir avant de se lancer dans son oeuvre immense.

Cet album proposé il y a quelques temps déjà par Sony/Columbia permet de voir en gros l'évolution du célèbre trompettiste.

Ca commence par "All blues" et "So what" deux monuments de l'incontournable "Kind of blue" de 59. Rien à dire. C'est la perfection faite jazz.

On y trouve, entre ces deux titres superlatifs, un thème de Thelonius Monk appelé ''Round midnight". C'est du même niveau que les deux titres précités.

Ensuite on a droit à un extrait du non moins célèbre et estimable "Sketches of Spain" de 60. C'est "Saeta"... que je trouve assez quelconque. Personnellement je n'aurais pas choisi celui-là.

Après il y a un titre de "Miles at the Carnegie Hall" de 61. C'est "Someday my prince will come", reprise d'une chanson de film. C'est correct, sans plus.

Avec "Pinochio" de "Nefertiti" période précédant celle dite "fusion" on est trop dans les stéréotypes. Bref, je n'aime guère.

Ensuite on a droit bien sûr à un titre de "Bitches brew", sûrement le plus intéressant album électrique de Miles Davis. C'est "Miles runs the voodoo down". Superbe.

Avec "Jean Pierre" on revient sur terre. Petite mélodie. Son agaçant. Rien de très essentiel. En plus, c'est tiré d'un album live où il y avait sûrement autre chose à retenir (voir ICI).

Après on aborde la dernière période de Miles Davis que je trouve peu passionnante. Soit un quelconque extrait de "Decoy" appelé "what it is", deux de "You're under arrest", c'est "Time after time" (un cover de Cindie Lauper) et un "Human nature" inconsistant.

L'album se termine en beauté avec "Miles" (qui, je crois, s'appelle "Milestones" sur l'album du même nom chroniqué ICI). Ce titre superbe est du niveau des premiers morceaux tirés de "Kind of blue". Incontournable.

Au final, on a droit à un album assez incomplet montrant un Miles Davis perdant peu à peu de sa créativité pour devenir quelconque et même, c'est un comble, à la traîne et par la même occasion, lui aussi victime de l'escalade technologique des années 80.

Et on pourrait regretter que le profane ne puisse ici découvrir quelque chose de "Big fun" et "Get up with it" étonnamment ignorés.

Mais peu importe. Si tu as aimé la presque totalité des titres, il serait étonnant que tu ne découvres pas sous peu les deux albums susdits.