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CHRONiQUES MUSiCALES

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Avec deux thèmes très
longs et inoxydables

Miles Davis
Get Up With It (1974)

 

Dans cet album, on a d'un côté, parmi les plus belles pièces fusion de Miles et de l'autre, quelques ratés à oublier.

Le meilleur ?

C'est "Calypso frelimo" qui commence dans un délire absolu de percussions diverses, de guitares rythmiques nerveuses, d'un Miles Davis déchaîné et d'un David Leibman pertinent et fougueux dans un solo de flûte assez inattendu et réjouissant. Puis tout s'apaise, la rythmique se pose, imperturbable et nerveuse, préparant un solo assez bouleversant de Miles Davis avant que tout se redéchaîne dans un final des plus ahurissants.

L'autre pièce majeure est "He Loved him madly" qui démarre... sans démarrer. (Un peu comme certains titres de "Bitches Brew"). Miles Davis s'y essaie, avec une certaine réussite à l'orgue, accompagné par une batterie lourde et répétitive. Puis, ça s'accélère, un peu comme dans le titre susdit, préparant le terrain aux interventions inouïes de Miles Davis avant qu'un déluge de guitares rythmiques couplées avec l'orgue de Miles, terminent en apothéose le long thème.

A part ces deux morceaux d'anthologie, il ya bien une belle mélodie nommée "Maiysha" avec un solo de guitare de Dominique Gaumont, faisant certes, quelque peu cliché hendrixien, mais fort bien amené par la rythmique.

Le moins bon ?

"Mtume", "Rated X" et "Billy Preston", sortes de bouillies sonores quelque peu indigestes car sans vraie ligne directrice et trop proches des expériences du sinistre "On the corner" (ces enregistrements sont de la même époque, tu peux même t'acheter, si ton porte-monnaie ne connaît pas la crise, the complète qui vient de sortir avec au moins cinq cds).

"Get up with it" est donc un double album qui aurait faire un chef-d'oeuvre avec seulement les trois titres cités au début de cette chronique.