Dans
cet album, on a d'un côté,
parmi les plus belles pièces
fusion de Miles et de l'autre,
quelques ratés à
oublier.
Le meilleur ?
C'est "Calypso frelimo"
qui commence dans un délire
absolu de percussions diverses,
de guitares rythmiques nerveuses,
d'un Miles Davis déchaîné
et d'un David Leibman pertinent
et fougueux dans un solo de
flûte assez inattendu
et réjouissant. Puis
tout s'apaise, la rythmique
se pose, imperturbable et nerveuse,
préparant un solo assez
bouleversant de Miles Davis
avant que tout se redéchaîne
dans un final des plus ahurissants.
L'autre pièce majeure
est "He Loved him madly"
qui démarre... sans démarrer.
(Un peu comme certains titres
de "Bitches Brew").
Miles Davis s'y essaie, avec
une certaine réussite
à l'orgue, accompagné
par une batterie lourde et répétitive.
Puis, ça s'accélère,
un peu comme dans le titre susdit,
préparant le terrain
aux interventions inouïes
de Miles Davis avant qu'un déluge
de guitares rythmiques couplées
avec l'orgue de Miles, terminent
en apothéose le long
thème.
A part ces deux morceaux d'anthologie,
il ya bien une belle mélodie
nommée "Maiysha"
avec un solo de guitare de Dominique
Gaumont, faisant certes, quelque
peu cliché hendrixien,
mais fort bien amené
par la rythmique.
Le moins bon ?
"Mtume", "Rated
X" et "Billy Preston",
sortes de bouillies sonores
quelque peu indigestes car sans
vraie ligne directrice et trop
proches des expériences
du sinistre "On the corner"
(ces enregistrements sont de
la même époque,
tu peux même t'acheter,
si ton porte-monnaie ne connaît
pas la crise, the complète
qui vient de sortir avec au
moins cinq cds).
"Get up with it" est
donc un double album qui aurait
faire un chef-d'oeuvre avec
seulement les trois titres cités
au début de cette chronique.