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Admirable!

Belle De Jour
Luis Bunuel (1967)

 

Oh, l'admirable film que voilà!

Et on comprend aisément après l'agréable vision de cette oeuvre édifiante qu'il obtint jadis La Châtaigne d'or au festival de Burzet 67... pardon... je voulais dire Le Lion d'or de Venise 67.

"Belle de jour", c'est d'abord une femme, belle, justement, qui rappelle beaucoup la célèbre Catherine Deneuve qui sortait alors du film, célèbre aussi, "Les demoiselles de Roquefort", comédie musicale racontant la vie de deux soeurs élevant des moutons sur le Causse pour faire des fromages...euh... je crois que là je me goure un peu... je vais vérifier ça et je rectifie ma chronique.

Donc on a une femme, belle, mariée à un homme, beau aussi, qui a un beau métier et tous deux vivent dans une belle maison en bons bourges dans le luxe, le calme... mais pas la volupté.

En effet la belle blonde a, figure-toi, des fantasmes masochistes assez particuliers et bien sûr son mari ne lui dit pas : "pas de problème, chérie, on s'y met quand tu veux, je vais préparer le fouet ?". Eh bien, non ! Car y'aurait pas d'histoire ou si peu ou chiante.

Bref, un ami qui passait par là et qui ressemble beaucoup au célèbre Michel Piccoli qui sortait du film, célèbre aussi, soit le même que cité plus haut... comment ça, tu sais pas lequel ? Faut tout lire et ne pas sauter des passages sinon tu vas rien comprendre...

Donc cet ami providentiel parle à notre héroïne (oui, celle qui ressemble à Deneuve) d'un bordel où bien sûr elle va se rendre et pourra ainsi par ce biais (si j'ose dire) satisfaire quelques penchants mais seulement l'après-midi, d'où son surnom "belle de jour". Si ça avait été de nuit on l'aurait sûrement appelée "Belle de nuit", oui, comme la fleur, j'en ai plein chez moi, c'est chiant, ça envahit tout et même que ça n'a pas besoin d'eau pour prospérer, mais arrêtons de digresser sinon je vais finir par perdre le fil de cette admirable histoire...

Donc Séverine (c'est son prénom) rencontre dans ce triste lieu de perdition plein d'acteurs connus dont j'ai oublié le nom. Et comme nous sommes en 67, année pas ailleurs de la sortie du célèbre "Sgt. Peppers" (voir la chronique ICI si ça te dit), on voit que dalle de scabreux bien sûr, le tout étant remplacé par des bavardages pseudo-littéraires plus barbants que ceux d'un film de Green (voir une chronique ICI si ça te dit).

Bref, la belle finit par rencontre Marcel (ouais, le même prénom que mon tonton), un gars qui est rebelle, grave, jeune et beau, bien sûr, il ressemble même pour te faire une idée à Pierre Clémenti qui sortait du film, célèbre aussi, "L'homme qui rit", une comédie désopilante où un gus faisait qu'à se marrer vu qu'on lui contait tout du long des blagues belges mais bon tu peux aller vérifier si tu as des doutes.

Bien sûr, pas insensible, la belle, en plus de ses penchants maso-masochistes, sent poindre en elle l'AMOUR, le vrai, l'unique, le beau, même qu'il faut l'écrire en majuscules. Mais comme disait l'autre : un amour sans jalousie est un amour imparfait. Et il avait raison (l'autre) car du coup le Marcel, il chauffe, devint hyper exigeant, possessif comme c'est pas possible et pour en rajouter un peu (c'est un drame après tout)
ce cher jaloux Marcel finit par apprendre l'adresse de la belle (redevenue de jour et de nuit), lui fait du chantage bien sûr avant de tirer sur le mari pour un motif qu'en fait je n'ai pas bien compris, mais, bon, c'est sûr que c'est un film intello.

Bref, Marcel s'enfuit rapidos et provoque un acccident et, après un échange de coups de feu, comme dans les films de Belmondo qui n'a jamais tourné de film érotique, il est abattu par les flics, c'est fou, non ?

Le mari, rassure-toi, survit mais il est maintenant aveugle, paralysé, mais peut-être pas sourd et muet comme dans un autre admirable film dont tu peux lire la chronique ICI si tu veux.

Alors la belle reste avec son mari, difficile d'aller ailleurs. Mais voila que revient Piccoli (enfin l'ami) qui révèle au mari les dessous (si l'on peut dire) de l'affaire. Curieux, non ?

Puis on termine avec une scène où il y a les deux époux. Alors la belle imagine que son mari retrouve toute sa santé et c'est la fin où on comprend qu'elle a, bien sûr, toujours des fantasmes mais c'est assez nébuleux même qu'à côté la fin de "2001 l'odyssée de l'espace" c'est celle de "James sort sa botte secrète contre les Ninjas volants".

Bref, ce fut un autre chef-d'oeuvre du grand Bunuel, seul réalisateur capable de faire avancer Lonsdale le cul à l'air dans un hall d'hôtel, sacrée performance !