Dans
la série sondons-avec-circonspection-les-disques-du-prog-français-des-seventies-co-co-ri-co
après Atoll,
Carpe Diem,
Pulsar,
Lard
Free, arrêtons-nous
un instant, veux-tu, chez Alice
qui ne prit pas son nom en hommage
à Alice Sapritch, la plus
grande humoriste du siècle
dernier, encore moins à
Alice Cooper, l’inventeur
officiel de la daube visuelle
avec serpent et corde de pendu.
Non. En fait ce fut suite à
l'écoute d’Alice
d’Eddy Mitchell dont je
te propose un passage pour meubler
un peu :
Alice,
Si j’entends ta
voix
Me supplier,
Je t’en prie, casse-toi...
|
Alice
fut un groupe éphémère
(deux albums, celui-ci fut le
deuxième) avec de nombreux
musiciens, pas tous en même
temps, bien sûr, et dont
certains allèrent plus
tard jouer chez Magma, Sheller,
Vince Taylor, Caradec, Allwright,
Renaud, Bashung et même
Hallyday, le plus grand poète
français du vingtième
siècle, je te propose pas
un passage d‘une de ses
nombreuses oeuvres, faut pas déconner.
Donc, Alice jouait sous cette
curieuse pochette un album que
l’on peut caser dans le
"rock progressif". Ca
commence plutôt bien par
une intro instrumentale quelque
peu médiévale avec
claviers, flûte et guitare
sobre, pas loin de Jethro Tull,
avant qu’on arrive à
la chanson titre du disque. Le
thème est sympa, la mélodie
accroche, les paroles sont pas
cons mais les vocaux, ça
craint un peu.
Ensuite, ça part dans une
autre direction, pas loin de la
musique crimsonienne des premiers
albums du groupe de Fripp et dès
que les vocaux reviennent, ça
fait très amateur, le son
n’est pas le point fort
mais, bon, on a droit ensuite
à quelques passages agréables
en instru avec flûte et
guitare avant que reviennent quelques
vocaux encore "justes"
et ça finit rapidement
avec de beaux passages au saxo
et ensuite à la guitare
électrique en solo... puis
on baisse le son alors qu'on aurait
pu faire monter le thème
avec une fin prenante.
Au final, on a un album pas très
passionnant, mal enregistré
et Alice voulait arrêter
le monde, ce dernier ne l’a
pas entendu bien sûr, il
a même fait pire depuis
et c’est Alice qui s’est
arrêté.