Patrick
Rondat
On
The Edge (1999)
Patrick
Rondat est un musicien qui faisait
au siècle dernier avec
ce disque quelque chose qui
se rapproche de Joe Satriani.
Mais avec plus de cheveux et
à propos, tu ne trouves
pas qu'il ressemblait en ces
temps sur la pochette à
l'ineffable Hernandez, ex-roi
du disco ?
En fait, Rondat est un guitariste.
La différence avec le
chauve Joe, c'est qu'il est
français même si
ça ne s'entend pas dans
le cd.
Rondat fait donc du Satriani
mais du correct. Avec des instrumentaux
à la gratte. Et son lot
de solos (et pas l'inverse).
Alors, bon, inutile de tourner
autour du pot et il ne sert
à rien de te le cacher
plus longtemps ni de tergiverser
même si cette chronique
vient à peine de commencer,
disons-le donc tout net : il
est difficile de supporter le
guitar-hero à l'oeuvre
plus de vingt minutes. Et encore
parce que ce n'est pas une mauvaise
musique. Et même si ce
n'est pas vraiment sa faute
et si c'est le genre qui veut
ça.
La plupart des morceaux tourne
autour d'un thème qui
s'essoufle après 2 minutes
alors qu'il en dure trois fois
plus. Alors, pour meubler, Patrick
Rondat fait plein de trucs plus
ou moins passionnants avec sa
gratte et devient vite répétitif
et énervant.
Du coup, je trouve que "On
the edge" est une musique
qui passerait mieux au milieu
d'autres choses. Se farcir le
disque d'une traîte est
donc assez difficultueux qui,
je trouve, sonne mieux que difficile
et exprime mieux la difficultuosité
de l'écoute prolongée
même si ce dernier mot
n'a pas encore été
retenu par les fossiles de l'Académie
qui auraient bien du mal à
ressembler à Hernandez,
Rondat ou même Satriani.
Les moments que je préfère
sont "Cloudy mountains"
(avec le solo de violon de Feu
Lockwood, un excellent musicien
de jazz qui joua chez Magma
et même dans un bon album
qui s'appelle "Hhaï"
dont on fait la chronique, ICI).
Il y a aussi les quatre "Duality"
et "Our paths crossed"
qui méritent d'être
retenus.
Et pour finir, je me demande,
puisque j'y suis, pourquoi n'y
a-t-il pas le moindre mot de
français dans le livret
? Ou bien, pourquoi ne pas mettre
comme cela se fait dans les
disques de musique classique,
les deux textes anglais puis
français. Oui, pourquoi
?