Armageddon
Michael Bay (1998)
Michael
Bay est synonyme de spectaculaire
bête et mauvais. Il est donc
de bon ton de railler cet homme,
voire de l'utiliser à des
fins de moqueries simples et efficaces
en disant des trucs du genre : "c'est
sûr, c'est pas du Michael
Bay !" pour bien montrer que
toi tu aimes le vrai cinéma
intelligent.
"Armageddon", je l'ai
vu pour la première fois
au ciné en septembre 1998
(une semaine après la mort
d'Akira Kurosawa) et pour la seconde
fois en février 2023 (j'ignore
qui est mort une semaine avant).
Et contrairement à ce que
je pensais, le film a moins vieilli
que moi. Comprenez bien que les
années 90, c'était
ma décennie de découverte
cinématographique et j'allais
encore en courant au ciné
avec des frissons et les mirettes
grandes ouvertes. Et si je devais
résumer la question du grand
spectacle de l'époque à
un quatuor, je dirais : Spielberg,
Cameron, Emmerich et Bay. Sans doute
que la postérité ne
leur réservera pas la même
place mais quand tu étais
ado dans les années 90, c'était
bien bon. Leurs films ont été
pour la plupart des blockbusters
et "Armageddon" ne sera
d'ailleurs battu au box-office que
par le "Soldat
Ryan".
Ce film de Bay, c'est du fun avec
un degré de crédibilité
proche de zéro. Un astéroïde
va se crasher sur terre et tuer
tout le monde. Le seul moyen de
sauver l'humanité est d'envoyer
dans l'espace des foreurs qui placeront
une tête nucléaire
dans l'astéroïde. Je
vous disais que c'était proche
de zéro. Autour de ce pitch
démentiel, Michael Bay fait
du Bay avec ses ralentis, sa mise
en scène hyperbolique, ses
bagnoles qui volent, et y ajoute
ces succulents petits détails
de films catastrophes alors en vogue
dans la seconde moitié des
années 90 comme les quelques
références bibliques,
des Français à bérets
qui écoutent la radio au
pied du mont Saint Michel, la tolérance
entre les peuples, le petit noir
plein d'espoir qui regarde les étoiles
et ce nationalisme américain
qui fait beaucoup plus rire aujourd'hui
qu'il n'agaçait en 1998.
Durant la première heure,
les mecs se préparent sur
terre. Il y a quelques blagues et
ce passage exquis :
- Maman, il y a le représentant
à la télé.
- Cet homme n'est pas un représentant,
c'est ton papa.
Trop drôle.
Si
votre mariage bat de l'aile, eh
bien vous n'avez qu'à sauver
la planète. Ensuite il y
a 1h25 d'action non stop avec une
musique emphatique de Rabin et Gregson-Williams
et tout se déroule toujours
deux secondes avant qu'il ne soit
trop tard jusqu'au final où
tu écrases la larmichette.
Et puis le casting est sympathique
(Bruce Willis, Ben Affleck, Billy
Bob Thornton, Liv Tyler, Steve Buscemi,
Michael Clarke Duncan, Peter Stormare,
Owen Wilson, etc.). Bref, réhabilitons
"Armageddon".
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un
autre grand moment
de cinéma
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Stallone jouant la célèbre
scène de la plage
dans
le remake de "Le
gendarme de St-Tropez"
!
-
Y’a pas de nudistes
aujourd'hui !
- Ouais, c’est bizarre.
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