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CHRONiQUES MUSiCALES

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Cha cha cha cha !
cha cha cha cha !

Yes
Relayer (1974)

 

 

Dans la très très (trop ?) longue disco de Yes, "Relayer" est l'album qui suit le pataud "Tales From..." et par rapport au précédent album, il y a Moraz aux claviers en lieu et place de Wakeman qui est parti avec ses mellotrons car il n’aimait pas la pochette de Dean, mais bon, tu peux aller vérifier si tu as des doutes.

Il y a sur la face 1 une suite appelée "The Gates Of Delirium" qui commence à fond la caisse dans le délire (normal vu le titre) entre le heavy et le symphonique. Avec une montée constante de qualité et des changements de tempos assez inattendus. J'aime assez.

Puis, comme Yes fait du prog, il se croit obligé alors qu'en fait personne ne lui demandait, surtout pas moi, en plus, je n’étais même pas né en ces temps reculés, il se croit obligé, dis-je, de faire plein de détours bizarres assez difficiles à suivre et avec un petit passage "free". Dieu que c'est laid !

Ensuite, ça monte, ça monte avec une belle intervention de gratte furieuse sur une rythmique en béton. Crois-moi, Yes fait alors du rock. Si. Et le final "Soon O Soon", plus apaisé, qui déroule dans un lyrisme à toute épreuve, est superbe. Jon Anderson y est à son aise sans problèmes. Dieu que c'est beau !

Après, comme il faut bien remplir l'autre face, on a droit à un thème appelé "Sound Chaser", moins évident, avec des vocaux assez lourds et ridicules, je te le chante, là, comme je suis seul chez moi :

"cha cha cha cha ! cha cha cha cha !"

C’est prog, non ? Et le thème est très torturé, un peu tordu, souvent glacé, partant parfois nulle part et ayant des difficultés à en revenir (de nulle part). Avec même en bonus un petit côté "d'jazeroque" assez désagréable - sans doute dû à Moraz venu avec ses claviers et quelques idées pas terribles qu’il a dû piquer à Corea et son Return To Forever. Dieu que c'est moche !

Puis "To Be Over" termine le disque avec une jolie ballade donnant la part belle à Anderson, le chanteur à toge mais Howe, le préposé à la guitare n'y est pas mal non plus.

Au final, il fait partie de la fameuse trilogie yessienne des seventies mais un ton en dessous et, vu la durée du disque, du coup, le nombre de passages chiantisants est limité. C’est une bonne chose.

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l'image du jour
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Les plus beaux moments de la longue et
merveilleuse histoire du groupe Yes !

En ces temps anciens Moraz était sans conteste
le Yes le mieux coiffé.