Yawn, c’est du métal
ambient prog. Les gars (des norvégiens)
viennent de l’inventer tout
à l’heure entre Oslo
et Bergen.
Tu
as la batterie qui cogne lourdement
et de façon métronomique
et c’est instrumental durant
les quatre thèmes développés
plus ou moins longs.
Ca semble improvisé, par
moments totalement metal avec
des riffs énormes de guitares
frénétiques, puis
ça se calme. Pas de l’ambient
façon Eno, non. Plutôt
des fonds sonores limite angoissants
comme si on croyait entendre d’inquiétantes
machines qui ronflent dans une
quelconque et sinistre usine de
banlieue (sinistre aussi) entre
Trondheim et Stavanger.
Parfois,
tu as une guitare qui s’agite,
peut-être juste pour qu’on
s’y retrouve un peu et bien
sûr, ce disque n’est
pas évident mais il étonne
par son originalité et
son aspect quelque peu déroutant
et on s’y égare comme
subjugué par l’atmosphère
atypique de l’œuvre...
si on veut bien s’y attarder
bien sûr.
Bref, "Materialism",
le bien nommé, est demandeur
d’effort mais, un peu ardu,
il a le mérite de quitter
les chemins balisés de
la variété internationale
rock qui provoque souvent de sérieux
bâillements, mot qui se
dit... Yawn, outre-manche.
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