Eberhard
Weber est un contrebassiste
de jazz. Tout le monde sait
ça. Tu ne le savais pas
? Maintenant tu le sais.
En plus, il fait partie de l'écurie
ECM qui élève
bien ses poulains. Du coup,
bien nourri, il a joué
avec les musiciens, et pas forcément
scandinaves, qui ont fait et
font encore ECM. Tous ou presque.
Ou du moins, ceux qui évoluent
pas loin de son créneau.
Soit un jazz très "européanisé",
de bon ton et fait de climats
très impressionnistes.
Ici, Weber propose un album
où il joue seul avec
sa basse pendant plus de 53
minutes. Je te vois venir. tu
vas me dire : "ce doit
être chiant ce truc !"
Eh bien, non... enfin pas toujours
et même très rarement.
Et puis Weber profite de la
technologie des studios pour
s'enregistrer plusieurs fois.
Et tellement qu'on a comme l'impression
d'entendre une rythmique faite
par d'autres instruments. C'est
beau le progrès.
Weber propose ici quelques thèmes
plutôt intéressants,
mélodieux et un rien
mélancoliques. Plus d'autres
(moins nombreux) où il
se perd un peu. Où il
ne sait plus trop quoi faire.
j'aimerais t'y voir.
Au final, on a un presque bel
album de Jazz assez typé
ECM, entre improvisations souvent
bien senties, un joli son bien
grave et des thèmes atmosphériques.
Comme quoi il n'est pas forcément
nécessaire de faire le
maximum de boucan ou bien de
prendre une flopée de
musiciens pour proposer une
musique qui puisse intéresser.