Si
tu connais Eberhard Weber (c’est
une bonne chose) et que tu le
classes dans le jazz, tu te
fourvoies... Encore qu’il
serait bon de connaître
la définition du jazz
et ne pas faire une fixation
ridicule sur tout ce qui peut
se ranger (souvent par erreur)
sous cette appellation qui,
en fait, ne veut rien dire du
tout.
Du coup, je m’en fous
un peu de savoir si Weber, c’est
du jazz même si c’est
aussi de l’ECM. Encore
qu’il serait bon de ne
pas réduire l’ECM
à quelques mièvreries
garbareko-scandinaves…
Bref, que fait donc Weber ?
Weber fait, euh... de la musique
impressionniste jazzy avec sa
basse au son étonnant
(on ne l’entend pas trop
en fait) et j’aime bien
cet album même si Weber
a parfois le don de me gonfler
dans un solo de basse un peu
pénible mais il dure
à peine trois minutes.
J’adore le son général
de l’album, les arrangements
classieux, les passages au piano,
le hautbois de McCandless et
la filiation de cette œuvre
avec la musique classique moderne.
Et même si Weber se promène
parfois vers l’agaçante
fusion façon Feu Corea,
il fait fi d’un académisme
jazzyfiant poussiéreux
et d’un free merdique.
Merci à lui.