Cet
album d'Eberhard Weber, contrebassiste
allemand, se caractérise
par une certaine froideur, quelques
regards vers une musique impressionniste,
un soliste (Jan Garbarek aux
saxes) très appliqué
et au feeling assez réduit
et de nombreux claviers un peu
froids.
Mais d'un autre côté,
on y trouve des arrangements
de qualité et une certaine
atmosphère qui peut nous
prendre au premier abord par
son aspect dramatique.
Malheureusement, au bout du
compte, après quelques
écoutes, "Chorus"
s'avère être une
œuvre à la beauté
froide qui manque un peu de
consistance et de plus n'a de
jazz que le nom. Jazz que l'on
aimerait justement trouver au
détour d'un chorus (c'est
le cas de le dire) sous la forme
d'un swing chaleureux ou d'une
pulsation prenante.
Cette musique d'Eberhard Weber
s'attache plus à la forme
qu'au fond. On y soigne en quelque
sorte l'emballage. On s'y applique
plus laborieux qu'expansif,
plus bon élève
que trublion.
Et dans ce "lisse"
baignant dans une uniformité
glacée on aimerait parfois
voir poindre ce petit plus sous
la forme de quelque chose d'un
peu plus aventureux.