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Creuse le ciel

Turnstile
Never Enough (2025)

 


D'accord, la pochette est pas terrible mais ne nous y fions pas, veux-tu, car comme disait mon tonton : qu'importe l’étiquette sur la bouteille de pinard pourvu qu'on ait l'ivresse... En fait il ne l’a sûrement pas dit vu que mes parents sont des enfants uniques.

Bref, si ce disque a une pochette qui casse pas la baraque, l'intérieur n'est pas forcément à la hauteur de ce ciel dont Louis (non, pas c'ui-là, l'autre) affirmait qu'il est un dé à coudre mais bon réflexion faite je ne vois pas le rapport et ne nous égarons-pas, veux-tu...

Re-bref, sache d'abord que ce Turnstile (dont le vocable signifie en vieux gaélique : ceux qui auraient pu inventé la musique si cela n'avait pas déjà été fait) pratique du opened melodic hardcore. C'est tout à fait vrai. La preuve ? Il fait bien du opened melodic hardcore.

Qu'est-ce à dire ? demanderais toujours curieux de tout.

Eh bien, il s'agir de faire comme qui dirait la rencontre improbable entre l'ex-inénarrable The Pet Shop Boys et l'encore indicible Indochine, en nettement plus couillu que les deux, bien sûr, et sans Bob Morane surgissant face au vent, le vrai héros de tous les temps, contre tout chacal, contre tout guerrier qui perd son bras, son œil au combat, à chercher le choc, fendre le roc, comme un guerrier qui tombe, un pied dans la tombe, putain, c'est glauque, non ?

Turnstile, ce sont aussi des attaques frontales, avec des chiées de synthés (frontaux aussi) et tout comme dans les eighties... enfin, peut-être pas jusque là. Ce sont, encore, des moments où on a du mal à trouver quelque charme et où le chanteur, je sais pas ce qu'il a, il s’excite un peu puis d'un coup se la joue cool, même qu’on croirait comme entendre l'ancien chanteur de The Police, le meilleur indescriptible groupe à trois teint en blond du monde d'avant.

Au final, on comprend aisément la pochette du disque : c'est le ciel dont Charles (non, pas c'ui-là, l'autre) affirmait que la musique le creuse (le ciel) et en quelque sorte Turnstile veut signifier par là que sa musique ouvre sur un infini insoupçonnable... enfin, faudrait le demander aux gars du groupe, mais, tout compte fait, c'est peut-être pas nécessaire.