Troie
Wolfgang Petersen (2004)
Les
Troyens viennent faire la paix
mais Pâris se débine
avec Hélène et
les Grecs débarquent
pour prendre Troie.
"Troie"
est un péplum de la deuxième
vague, celle initiée
par "Gladiator" en
2000. On y retrouve des mecs
bodybuildés qui se sont
épilé le torse
et papotent devant des tentures
et quelques batailles épiques
sanglantes avec des milliards
de types en jupe qui se rétament
la gueule. De plus, il est "réaliste"
(entre guillemets) dans le sens
où il a été
expurgé de sa dimension
mythologique. Ici point d'interventions
divines.
Sans dire que le film est complexe
et propose des cas de conscience,
il a également le mérite
d'avoir des "bons"
dans les deux camps : Achille
est le personnage principal,
bien qu'arrogant et va-t-en-guerre,
et est joué par Brad
Pitt qui est bon par essence.
D'ailleurs, lorsque la fille
a l'opportunité de le
tuer dans son sommeil, elle
préfère finalement
se faire sauter. Preuve qu'il
est très bon. Ulysse
est également un gentil
parce que sympathique et rusé
bien qu'actifs dans la guerre
et les tueries. Face à
eux, Hector est pacifiste, aime
son enfant et, surtout, ne trompe
pas sa femme. La fidélité,
ce n'est pas rien. Pâris
est un imbécile mais
un brave type.
Finalement ce sont des gentils
à divers degrés
opposés à d'autres
gentils à cause d'Agamemnon
qui veut asservir la planète.
Même Priam est seulement
un vieux sénile qui ne
se fie qu'aux augures. D'ailleurs,
toutes les mauvaises décisions
troyennes sont prises au nom
des dieux. Comme quoi, "Troie"
est peut-être aussi une
critique acerbe de la religion
grecque antique.