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Deux pour le
prix d'un

Toto
Two Originals - Isolation + Fahrenheit (1990)

 

Dans des temps plutôt lointains, chez CBS, ils étaient hyper sympas. Ils nous proposaient souvent deux daubes pour le prix d'une. Merci les gars.

Ici on a droit à l'inénarrable Toto... dont je vais essayer, malgré tout, d'écrire quelques mots. Mais pas trop.

Toto, ce sont quelques requins de studios qui, un jour, ont décidé de voler de leurs propres ailes. Proposant alors une espèce de rock mou amerloque dans tout ce que cela peut avoir de péjoratif. Quelque chose entre un générique d'émission de variétoche télé et les démangeaisons du plus mauvais groupe de rock FM d'outre-Atlantique. Avec un guitariste (Lukather) sortant des solos dont la pertinence n'a d'égal que l'ennui qu'ils véhiculent. En outre, on a droit à un chanteur se prenant tantôt pour celui du groupe Chicago (la deuxième mouture, immonde tarte des années 80) ou celui des Bee Gees ou Richard Marx ou Michael Bolton ou n'importe quel roucouleur mièvre de la variété américaine de ces années-là et même parfois à Michael Jackson comme c'est le cas dans "Fahrenheit", the second bouse original from CBS ©.

Re-merci CBS.

Et pour faire bonne mesure, le tout est saupoudré de quelques infâmes synthés et de choeurs grotesques façon Eurovision années 80 avec plein de oh, oh,oh, oh, oh, oh, oh, oh... Stop, n'en jetons plus.

Dans le premier cd nommé "Isolation" que l'on souhaiterait presque aux gars de Toto tant ils sont complaisants et mauvais, on fait dans le mignard, singeant le Chicago susnommé avec cuivres antédiluviens dignes d'un big band accompagnant les ritournelles merdiques des Patrickfioriseries télévisionnesques de l'autre année.

Dans "Fahrenheit" (le plutôt mal nommé), Toto se la joue par moment "Michael Jackson", proposant un zeste de funk de supermarché baignant dans un bain de culture lionelritchien. De quoi t'enlever l'envie d'acheter des surgelés.

Toto a un nom qui prête peut-être à rire. Ce n'est pas le cas de leur médiocre musique dont le succès non démenti continue de m'interpeller.