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Avec son tra-la-tra

 

Thee Silver Mt. Zion
Memorial Orchestra & Tra-la-la Band

Horses In The Sky (2005)




Créez un groupe que vous baptisez du nom le plus con possible du style A Silver Mount Zion Memorial Orchestra and Tra-la-la-band et alors à l'époque de la sortie de ce disque tous les petits snobs du rock et ses environs se jetèrent vite dessus de peur de passer à côté du nouveau truc génial post-tra-la-la-prout-rock-pouet avant qu'il ne disparaisse... A-t-il disparu depuis ? Je ne peux le dire n'ayant pas suivi leur parcours atypique. Désolé.

"Horses in the sky" est en fait un gentil petit album de chansons nostalgiques qui ne poussent guère à la consommation. Au bout de deux ou trois écoutes, on... c'est à dire moi... enfin tous les deux, on en a un peu assez.

Les gars de chez Zion chantent plutôt faux. Bon vous me dire que... Vous ne me le dites pas ? Tant mieux. Parce que cette soi-disant émotion qui palpite au fil de ses six titres, j'avoue qu'elle m'est passée un peu au dessus.

Et comme des mecs qui chantent mal, ça, c'est très rock 'n' roll, du coup le Zion argenté, ça devient même pour certains du rock et même du post-rock, ce qui fait beaucoup plus mieux et même que les gars auraient eu un engagement politico-politique, c'est sût que ce fut un bonus, même s'il est difficile de le percevoir dans cette oeuvre.

En fait, ce collectif avec son petit tra-la-la, ça me fait un peu penser à ces soirées d'adieu autour d'un feu de camp. On sort la gratte quand vient la fin de l'été sur la plage, il faut alors se quitter peut-être pour toujours, oublier cette plage et ces putains de galets mazoutés.

A Silver Mount Zion, ce fut alors quelque part entre le bigarré Big Bazar d'antan et le ringardissime I'm From St-Chamas... pardon... Barcelona de la semaine d'avant eux. En plus triste bien sûr, genre oblige. Et avec en sus le violon mais sans le feu de camp et le bois qui crépite. Dommage.