ACCUEiL

DiSQUES

CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

La 2273e
représentation

Au théâtre, un soir
Le misanthrope de Molière
(Comédie Française)

 

C'est étonnant comme "mes" pièces correspondent à une anecdote. Il y a les slips, les minaudeuses, les intermittents du spectacle et, ici, le sandwich à sept euros.

L'autre fois, j'ai fui l'anniversaire de M. dans un bar du 14e pour voir la 2273e représentation du "Misanthrope" depuis son entrée au répertoire le 27 août 1680. A la Comédie Française, pour ma deuxième fois, j'étais en retard. Disons que j'étais juste à l'heure puisqu'un retard ici ne se pardonne pas. Je suis entré, je suis monté, je me suis assis sur mon strapontin savamment choisi lors de ma réservation puis le rideau s'est levé. Il y avait mon ouvreuse, toujours, fidèle à ce qu'elle était, élégante et suave, ce qui tend à prouver sa beauté, encore une fois.

Il y avait Alceste, également, en loque pleurnicharde, ce qui m'a un peu déçu. Il est le misanthrope, tout de même, que j'avais en tête farouche et moqueur. Il était ici assez plaintif et m'a fait penser à un chanteur de néo prog. J'ai été un peu désappointé, c'est vrai, par la pièce. Pas autant par Molière - dont l'oeuvre n'a pas de place particulière dans mon coeur - que par la mise en scène d'une sobriété monotone.

Le début reste très bon, jusqu'à l'acte II. Je pense avoir surtout apprécié la comédie alors que je la dénigre habituellement au théâtre, surtout celle de Molière. Je suppose que tout dépend de l'état d'esprit ; je dois être un boute en train en ce moment. Cependant le public a beaucoup aimé et les comédiens ont eu plus de rappels que Sonata Arctica.

Et puis à l'entracte j'ai voulu acheter un sandwich mais il coûtait sept euros.