Au
théâtre, un soir
Gombrowiczshow
(théâtre de Chaillot)
Ce
soir-là était une
soirée grippe. J'avais noté
sur mon agenda que je serais malade
ce soir là et aucune sortie
n'était donc prévue.
Lorsque E. m'a convié à
aller voir le Gombrowiczshow, vous
vous doutez que j'ai immédiatement
accepté, me disant que quitte
à mourir, autant que ce soit
dans un théâtre.
Entre
les différentes salles de
Chaillot se trouve un restaurant
qui donne directement sur les jardins
du Trocadéro et la Tour Eiffel
alors totalement illuminée
en bleue. Je me suis dit que c’était
donc là que tout se passait.
Dans la salle Gémier se jouait
le Gombrowiczshow, une pièce
inspirée de l’œuvre
de Gombrowicz, un polonais qui aurait
influencé, entre autres,
Milan Kundera qui est avec Pavel
Nedved, Jaromir Jagr, Vaclav Havel
et la petite poète en liberté
ce que la République tchèque
nous a apporté de mieux.
Le Gombrowiczshow est bien plus
que du théâtre absurde
; c’est du théâtre
totalement incohérent avec
des scènes qui se suivent
sans raison, aucune histoire particulière,
et des comédiens qui disent
et font des choses étranges
en montrant leurs fesses.
Il
est vrai que le spectateur peut
rester dubitatif, au premier abord.
Des comédiens qui montrent
leurs fesses en débitant
des âneries ? Grand Dieu !
Et le spectateur n’aura pas
totalement tort. Disons que dans
ce dédale d’idées,
entre blagues potaches, chansons
et n’importe quoi, quelques
unes ressortent, bonnes, comme un
dialogue ronflant coupé par
l’entrée d’un
personnage qui vient préciser
que le public ne comprend rien,
la même scène rejouée
à l’identique trois
fois à la suite ou pourquoi
pas ce pauvre spectateur coiffé
d’une perruque et utilisé
comme élément du décor.
E. me précisa cependant que
dans le spectacle précédent,
tout ceci était déjà
présent (mais en mieux).
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