The
lron Claw
Sean
Durkin (2023)
Les Von Erich sont une famille maudite.
Et elle l’est,
même si elle l’aurait
peut-être moins été
sans le père qui est un connard.
D’ailleurs, il grimace en
toute circonstance.
Le
père Von Erich est vindicatif
et rêve de la ceinture de
champion du monde de catch. Il ne
l’a pas eue, alors ses fils
l’auront. Il est dans la rivalité
et la réussite permanente
parce que ses gamins sont des mecs
et que les mecs font des trucs de
mecs. Mais de vrais mecs, entendons-nous
bien, pas des rigolos qui lisent
Chateaubriand les yeux dans l’infini
vert chartreuse des aurores boréales.
Ainsi
le père autoritaire imprime
une pression malveillante sur ses
enfants et ceux-ci – sans
vouloir aucunement vous raconter
l’histoire – meurent,
par malchance ou par suicide, et
seul subsiste Kevin avec sa coupe
de cheveux affriolante (c’est
l’ineffable Zak Efron).
Car
si le catch est un divertissement
plutôt marrant et que les
films de sport sont souvent des
feel-good movies, ce film ne l’est
pas du tout et est peut-être
même un feel-bad movie, il
faudra que j’y réfléchisse.
«
The iron claw » est de la
tragédie en veux-tu en voilà,
ce qui n’est pas condamnable,
même si Durkin aurait pu contrebalancer
avec la gloire incroyable que connurent
les Von Erich (pas suffisamment
mise en avant) et en peignant le
paternel moins salaud et caricatural.
PS : Le plus fou dans cette tragédie
est que l’histoire réelle
est pire. En vérité
il y avait un autre fils... et il
s’est également suicidé.
Ce film sombre pourrait être
encore plus sombre.
PS2 : Outre une seule mention en
début de film, « The
iron claw » se joue quand
même grandement de l’aspect
scripté du catch comme si
les gars décidaient par leur
seule volonté de jouer le
titre et de l’emporter.

Zak
Efron dans son premier rôle
sensible.
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