Ce
fut un double 33 tours du multi-instrumentiste
norvégien Terje Rypdal
(il joue entre autres des claviers,
du sax soprano et surtout de
la guitare).
Sa musique est très personnelle.
Aux influences à peine
perceptibles. Ni jazz, ni rock,
ni classique. Reposant uniquement
sur des atmosphères,
elle propose quelques envolées
de saxo soprano et surtout de
guitare de façon très
éthérée
et de trombone (Torbjørn
Sunde) qui vient s'épancher
sur des nappes d'orgue ou de
synthés mais c'est la
guitare qui prédomine.
Si on veut à tout prix
y chercher une quelconque filiation,
on dira qu' "Odyssey"
évolue en quelque sorte
entre un Tangerine Dream (1°
époque), du jazz made
in ECM et un rien du Miles Davis
de la période "Get
up with it".
"Odyssey" est un album
souvent intéressant mais
j'aime moins le son plutôt
aigu de la guitare en solo,
quelques titres sont un peu
froids et j'apprécie
quand même les interventions
chaleureuses du trombone et
le long "Rolling stone"
(23 minutes) est mon thème
préféré
dans cette musique atypique
reposant sur des climats assez
obsédants. Elle est une
incitation à la planerie,
tout en introspection.
Proche de la transe, très
intériorisée,
cette oeuvre - qui a besoin
d'espace -, demande du temps
pour s'en pénétrer
d'où des titres longs
et statiques.