accueil

DiSQUES

chroniques musicales

autres courrier

Souple comme
un auroch

Symphony X
The Odyssey (2002)

 


Dans la série des vieux-trucs-fendards-pas-loin-de-la-daube voici en cette superbe et riante journée les gars de la symphonie comme qui dirait "X" qui, après s'être lancé en ces temps passés avec le "V" dans le pharaonique, les pyramides, Kheops, momies, patin et couffin, peu chiches, s'attaquaient à l'odyssée, Ulysse, Ithaque et tout ce qui va avec.

Là où le précédent album cherchait un zeste de finesse dans un délire en carton-pâte, celui-ci fonce tête première, souple comme un auroch et avec autant de feeling qu'un énième album de rap et moins de délicatesse qu'un CRS dansant le lac des cygnes devant un parterre de manifestants.

Daube de première catégorie difficilement dépassable, cette oeuvre est indigeste du début à la fin. De "Inferno" (le bien nommé) à "The Odyssey" qui du bas de ses 24 minutes distille un ennui que je n'avais pas ressenti depuis, au moins, le dernier opus du raffiné Bellamy et sa bande de joyeux drilles.

Alliant le mauvais goût à une prétention infondée, Symphony X se noie dans un ampoulé à faire passer les envolées pâteuses d'un John Williams de gros navets hollywoodiens pour autant de comptines.

Cet album n'est que pacotille, parodie des plus mauvaises musiques de films, claviers bouffis et excités, références classiques à deux balles, guitares sans âme, démonstratives et bruyantes, metal-prog à la petite semaine et chanteur agaçant ayant autant de feeling qu'un hurleur de death extrême.

Pour échapper au chant des sirènes, Ulysse se faisait mettre de la cire dans les oreilles et attacher au mât de son navire. Pour échapper à ce Symphony X... écoutons vite autre chose !