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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

lls avaient déjà
tout dit

Supertramp
Even In The Quietest Moments... (1977)


Il y a des plombes, après avoir fait un peu n'importe quoi dans leurs premiers albums (comme les trois quarts des groupes de rock, du moins ceux qui n'ont pas grand chose à dire), les Supertramp - copiant un peu ce qui se faisait à l'époque, correctement mais sans réel intérêt -, finirent par trouver vraiment leur style avec « Crime of the century » qui cartonna à juste raison...

Puis arriva cet album.

Ce sera donc une pop un rien progressive avec voix de faussets, choeurs astucieux, claviers bondissants et rigolos, sax un peu sucré mais plaisant, petits passages jazzy, désir d'être toujours accessible et jolies mélodies. Avec en prime un look à jouer les seconds rôles dans « La vie de Brian ».

Il a un peu tout ça dans cet album... mais pas un extrait du film des Monty Pithons.

On y trouve deux thèmes bien envoyés et plutôt recherchés sans qu'ils fassent hyper compliqués. Les compositions sont à la fois mélodieuses, très accessibles et complexes. Elles s'écoutent donc largement tant d'années après leurs parutions. Ce sont "The fool's overture" et "Even in the quietest moments" qui sonnent comme une musique progressive inventive et de qualité et sauvent l'album par la même occasion.

J'aime un peu moins "Give a little bit" et "Babaji", deux chansons agréables mais sans plus, et pas du tout le reste assez médiocre et même ridicule ("Lover boy" ou "Downstream" notamment) et présageant le futur douteux du groupe - d'un point de vue artistique s'entend car pour ce qui est du compte en banque...

Il aura donc fallu trois albums à Supertramp pour trouver quelque chose à dire. Après deux autres albums il avait déjà tout dit...