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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Ça rigole plus

Sumac
The Healer
(2024)


D’habitude le metal c’est limite ridicule d’où un max fendard, tout dans les stéréotypes, mais ici avec Sumac, on sort des sentiers rebattus et on rigole plus.

Car les gars réinventent le metal, encore qu’on se demande si ça en est toujours (du metal).

Chez Sumac, on triture les instruments, balance des bruits angoissants, martyrise les guitares, tape comme des dératés sur les caisses. Ca s’arrête, repart, stagne, répète, s'éternise, même qu’on dirait presque de l’ambient dark mais non, c’est du... euh.

On a droit à quatre titres entre 12 et 25 minutes. Il faut ça sinon reste plus qu’à proposer des chansonnettes.

Sumac, c’est hyper angoissé comme truc alors du coup ça rajoute des growls comme dans le black metal. Normal, car s'il n'y en avait pas, c’est comme si dans le jazz y’avait pas de solos.

Sumac, c’est comme qui dirait du doom-death-black, quelque chose qui s'étire tant et plus à coups de distorsions, de délires, d’effets divers et, pendant qu’on y est, de solos de guitare psychédéliques à titiller Hendrix même s'il est mort depuis des plombes, paix à son âme.

Et malgré le fait indéniable que c’est parfois chiant et un peu pénible, c'est sûr que ça laisse pas indifférent. Tu peux tenter le coup, mais l'essayer, c'est pas forcément l'adopter.