Bond fait le malin à Mexico lors d'une intro avec une bagarre interminable dans un hélicoptère et surtout un plan séquence. Ensuite il se fait envoyer en vacances par M. Bond se fait régulièrement envoyer en vacances ou bien il démissionne. C'est cyclique. Seulement il n'est jamais réellement en goguette et enquête sur une étrange organisation alors que les double-zéros, jugés ringards, sont sur le point d'être mis à la retraite. "Spectre" est le vingt-quatrième Bond officiel et le quatrième avec Craig. On y trouve, outre ce dernier, Fiennes en M, Seydoux en faire-valoir, Bellucci en rien du tout, Batista en brute (il ne prononce qu'un seul mot) et Christoph Waltz est l'ineffable Blofeld. Après la mise en place des éléments majeurs de la saga dans "Skyfall", cet épisode devient, enfin, un vrai James Bond. Je dis "enfin", mais je n'avais pas forcément hâte de me taper les bases secrètes, les méchants de carnaval, les femmes faciles ahurissantes (Monica Bellucci, la pauvre), les poursuites à n'en plus finir et, bien sûr, les gadgets, notamment dans la voiture. Quoi qu'il en soit, outre son trop plein d'action, "Spectre" n'est pas désagréable. Il y a quelques vannes (parfois proche de la parodie), quelques scènes plutôt réussies mais c'est surtout un film qui se restreint de lui-même aux fans.