Après
avoir écouté des
Schulze plus qu'il n'en faut,
je peux t'affirmer que celui-ci
est son meilleur et je propose
de développer un peu
sur cette oeuvre d'un musicien
qui nous a tristement quittés
récemment.
Donc,
Schulze s'acharna durant des
plombes à proposer de
la musique électronique,
tous droits réservés
et cet album a été
enregistré aux débuts
de son parcours pugnace. Au
milieu des seventies, époque
où le juvénile
et fringant Klaus pouvait encore
posséder ce rien de spontanéité
qui est le privilège
que procure la jeunesse, cet
âge qui est une victoire
du goût de l'aventure
sur l'amour du confort acheté
à crédit chez
IKEA.
"Timewind" est dédié
à Wagner (Richard, pas
Dick) et on a droit à
deux titres très longs.
Normal. Faut savoir qu'à
cette époque le planant
proposait toujours des titres
dépassant les 25 minutes.
Mais, ce n'est pas du rock progressif.
Schulze n'a jamais fait du rock,
il fait de la musique électronique.
"Bayreuth Return"
est le plus rapide. "Wahnfried
1883", le plus lent. Tu
peux remarquer, ami lecteur
très cultivé,
le clin d'oeil à Wagner
dans ces deux titres. Mais ça
ne va pas plus loin, c'est tant
mieux. Sur ces faces, après
une longue intro, sur une assise
rythmique solide et prenante,
Schulze développe des
thèmes mélodiques
plutôt plaisants. Tout
est affaire de climat. Rien
de vraiment répétitif.
Plein de synthés bien
sûr mais jamais froids.
L'atmosphère est bien
créée.
Et
on peut penser après
une agréable écoute
que "Timewind" restera
à coup sûr inoxydable.
Qu'il en soit remercié.