Arnold
Schoenberg, c'est l'inventeur
du dodécaphonisme.
Kézako
?
Le docadé... dodédé...
dodécaphonisme, c'est
un mot aussi difficile à
dire et écrire que d'écouter
cette musique jouée ici
par Maurizio Pollini. Enfin
quand j'écris "musique"
j'exagère un peu. Le
dodécaphonisme, c'est
un genre bruitiste. Disons-le
tout net, ce n'est pas de la
musique.
Un jour, Schoenberg a voulu
faire autre chose que ce que
des siècles avaient instauré.
Sans le moindre souci esthétique,
sans la moindre référence
ni une quelconque influence
même bien assimilée.
Juste pour faire du nouveau
à partir de rien. De
façon radicale. Peut-être
aussi en réaction contre
la musique romantique de la
fin du XIX° (là,
je le comprends).
Dans l'oeuvre de Schoenberg,
on y joue toutes les notes avant
de répéter les
autres. Du coup, Schoenberg
invente la musique sérielle.
Alors tout devient soudain mathématique,
scientifique. Les règles
sont instaurées et gare
à qui ne les respecte
pas.
C'est
pas un peu discordant tout ça,
non ? t'enquiers-tu alors (du
verbe s'enquérir). Je
te réponds : Oui. Et
même beaucoup.
Aujourd'hui, on fait encore
de la musique sérielle
presque un siècle après
Schoenberg. Non pas parce que
c'est génial mais pour
satisfaire une soi-disant élite
à qui on a fait croire
que c'est de la "grande"
musique. D'ailleurs certains
vont même jusqu'à
faire semblant de l'apprécier.