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Post-romantique

Schoenberg - Simon Rattle (dir.)
Gurrelieder (2002)



En 1911, Arnold Schoenberg proposait cette œuvre gigantesque en même temps que la dynastie mandchoue s’effondrait.

Les "Gurre-Lieder" ou "Gurrelieder", c’est du post-romantisme. Soit la première manière de Schoenberg avant qu’il se lance dans l’atonalisme pur et dur. Il aurait peut-être mieux fait de se lancer dans le reggae mais bon c’était peut-être un peu trop tôt.

Cette œuvre est réussie lyriquement et orchestralement, puissante et dramatique et il est vrai que sans vouloir faire dans la conjugaison foireuse que j’eusse préféré que Schoenberg continuât finalement dans cette voix plus, disons, musicale que de partir dans un n’importe quoi dont le rapport avec la musique me semble aussi éloigné que l’accordéon d’Yvette Horner put l’être du free-jazz.

En outre, il parait que Schoenberg aurait mis dix longues années à finir cette œuvre alors que le groupe Mental Fellation a mis une après-midi à composer "Black Requiem For An Hollocaust Aeternam In A Dark Blasphemer". En plus, dix ans pour faire du néo-Wagner ça me paraît quelque peu longuet d’autant plus on y sent en sus, comme sous-jacent, une petite influence aussi de Richard Strauss, mort en 1949 en même temps que venait au monde Lionel Richie.

Et si tu croyais que cet enregistrement se faisait comme "live" dans une ambiance certaine, avec tous les participants, eh bien, tu te gurre... pardon... goures. En fait l’orchestra symphonique enregistra d’abord à Berlin les passages où devait intervenir la soprano Karita Mattila puis cette dernière chanta sur l’enregistrement à... Abbey Road, là même où les ex-fab four gravaient jadis de la vulgaire pop tout en essayant de traverser la rue sur un passage piéton.

Ce grandiose "Gurrelieder" est dirigé par Simon Rattle de belle façon et le Berliner y est parfait.Tout pour plaire, mais bon, il faut aimer la musique romantique et ses outrances.