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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Ne tombe jamais
dans la démonstration...

Joe Satriani
The Extremist (1992)


Ce bon Joe est un guitar hero. Et comme tous les guitar heros, il fait des albums instrumentaux où il joue... de la guitare.

Jusque là, ça va. Là où ça se complique, c'est qu'un album plein de guitares, il faut le remplir et vu la longueur des disques ce n'est pas facile.

Satriani le sait. S'il fait dans la technique pure et dure, il risque d'emmerder tout le monde. Alors il essaie de varier le propos. Et chose plus intéressante encore, d'offrir quelques thèmes accrocheurs. Avec des mélodies. Pas con, le Joe.

Alors on a droit à deux titres assez rapides pour débuter ("Friends" et "The Extremist") qui sont plutôts sympathiques. Sans esbroufe. Avec un jeu de guitare et un son vraiment plaisants.

Ensuite notre guitar hero propose, pour reprendre son souffle, une ballade nommée "Cryin" pas forcément convaincante car un rien mièvre.

Plus loin on a droit à un thème assez original ("Rubina's Blue Sky Happiness") avec des passages folk plutôt réussis où Satriani joue du banjo. Banjo hero ?

Un beau thème acoustique à la Steve Hackett calme le jeu. "Tears In The Rain", ça s'appelle. C'est un peu court. Dommage.

Il y a aussi un vrai rock' n' roll des familles : "Summer Song". Bien envoyé.

Satriani fait un peu dans le blues-rock. Pourquoi pas ? C'est le bien nommé "New Blues" qui termine de belle façon cet album instrumental qui est finalement l'un des meilleurs cds de guitares que j'ai pu écouter récemment.

Maniant habilement les effets, Satriani réussissait alors un album intéressant car toujours soucieux d'être abordable sans jamais tomber dans la démonstration.