Si je te dis : "Huis Clos",
tu vas me répondre :
- L'enfer c'est les autres.
Eh
bien, t'as raison mais, bon, il
suffit pas de citer comme ça,
là, à brûle-pourpoint,
faut aussi savoir ce que veut
dire cette fucking phrase.
Eh bien, c'est simple, Pour cela
allons le demander à Sartre,
lui-même. Bon, d'accord,
c'est plus guère possible
aujourd'hui et en plus notre mobilarsen
à propulseur turbo diesel
d'occase est en panne...
Alors, permets que je te donne
la vraie explication que j'ai
relevée tantôt dans
"La joyeuse gazette philosophique",
une belle revue pertinente et
drôle. On s'y instruit et
s'y marre aussi par la même
occasion car comme disait fort
justement Jean-Marie Bigard, le
comique le plus métaphysique
de notre époque
: la poilade, c'est
comme du Sartre, on ne saurait
s'en passer.
Donc, il est difficile d'entretenir
des rapports francs et massif
avec autrui. Perso, j'en croise
des chiées d'autruis tous
les jours et je peux te dire que
c'est hyper INFERNAL... l'autrui
!
Et pourquoi donc ? renchi... rencheri...
renchérirais-tu (dur à
dire) toi qui veux aller vers
tout Sartre, ce qui est bien mieux
que d'aller vers Toulon, j'y suis
allé récemment,
crois-moi, ça vaut pas
le coup...
Eh bien, parce que les autres,
ça nous emmerde grave car
en fait c'est hyper important
les autres pour soi car ils (les
autres) ont une idée précise
sur nous et croient qu'on est
autre chose que ce qu'on est et
nous, couillons, on croit qu'on
doit se comporter face à
eux selon l'idée qu'ils
ont de nous alors qu'on est autre
(enfin, je veux dire pas "l'autre"
mais soi), tu piges ?
Et
pourquoi "l'enfer" ?
Eh bien parce qu'avec autrui,
je deviens du coup hyper dépendant
de lui, enfin, les autres. C'est
alors insupportable, horrible,
effroyable même que c'est
l'ENFER. Et on peut même
affirmer sans se gourer que l'enfer
c'est les autres !
Maintenant
tu peux aller sans problème
vers cette oeuvre où trois
personnages se retrouvent en enfer
(justement) d'autant plus que
Sartre déclarait à
l'époque à qui voulait
l'entendre que c'était
une pièce drôle.
PS:
quant à "Les mouches",
ce sera pour une autre fois...
ou pas.