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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Entre live
et studio

Santana
Moonflower (1977)


Ce live de Santana (deux cds) bien qu'étant daté, reste intéressant... pour sa moitié au moins. Soit l'équivalent d'un cd.

Encore en pleine période secte (voir la dédicace à l'intérieur du livret assez complet) Santana semble y abandonner ses prétentions jazz-rockeuses (et c'est tant mieux) pour revenir à son style de prédilection : rock latino, urgence et convivialité.

Cet album couvre donc une grande partie de sa meilleure période.

Un live ?

Pas totalement car on y trouve quelques titres en studio dont "l'll be waiting" et "She's ot there" qui sont corrects mais sans plus.

"Black magic woman/Gypsy queen", "Dance sister dance", "Carnaval/Let the children play/Jugando"(habilement enchaînés) sont les meilleures productions de cet album. Excellents, rapides et frais, ils ont les ingrédients qui ont fait le succès du Santana band : rythmes latins, percussions en délire et solos sensuels de papa Carlos.

Les instrumentaux permettent au talent de Santana de s'exprimer. "Soul sacrifice" (qui eut son heure de gloire à Woodstock) et "Toussaint l'overture" sont bien envoyés, plein de pêche et bourrés de joyeuses percussions. "Europa" le hit est agréable sans être renversant. "El morocco" rappelle la triste période jazz-rockeuse de Santana, gourou et prise de tête. "Transcendance" et "Moonflower", bien ternes, présagent le futur morose de Santana entre disco gluante et variété sucrée.

Quelques petits intermèdes assez fades "Dawn/go within", "Bahia" ou "Zulu" peuplent encore cet album correct d'un Santana accompagné ici par d'excellents musiciens dont Tom Coster (keyboards), Graham Lear (drums), Greg Walker (vocals), David Margen (bass) et les percussionnistes Pete Escovedo et José Areas qui sont à Santana ce que l'igloo est à l'esquimau : essentiels !