Ce live de Santana (deux cds)
bien qu'étant daté,
reste intéressant... pour
sa moitié au moins. Soit
l'équivalent d'un cd.
Encore en pleine période
secte (voir la dédicace
à l'intérieur du
livret assez complet) Santana
semble y abandonner ses prétentions
jazz-rockeuses (et c'est tant
mieux) pour revenir à son
style de prédilection :
rock latino, urgence et convivialité.
Cet album couvre donc une grande
partie de sa meilleure période.
Un
live ?
Pas totalement car on y trouve
quelques titres en studio dont
"l'll be waiting" et
"She's ot there" qui
sont corrects mais sans plus.
"Black magic woman/Gypsy
queen", "Dance sister
dance", "Carnaval/Let
the children play/Jugando"(habilement
enchaînés) sont les
meilleures productions de cet
album. Excellents, rapides et
frais, ils ont les ingrédients
qui ont fait le succès
du Santana band :
rythmes latins, percussions en
délire et solos sensuels
de papa Carlos.
Les instrumentaux permettent au
talent de Santana de s'exprimer.
"Soul sacrifice" (qui
eut son heure de gloire à
Woodstock) et "Toussaint
l'overture" sont bien envoyés,
plein de pêche et bourrés
de joyeuses percussions. "Europa"
le hit est agréable sans
être renversant. "El
morocco" rappelle la triste
période jazz-rockeuse de
Santana, gourou et prise de tête.
"Transcendance" et "Moonflower",
bien ternes, présagent
le futur morose de Santana entre
disco gluante et variété
sucrée.
Quelques petits intermèdes
assez fades "Dawn/go within",
"Bahia" ou "Zulu"
peuplent encore cet album correct
d'un Santana accompagné
ici par d'excellents musiciens
dont Tom Coster (keyboards), Graham
Lear (drums), Greg Walker (vocals),
David Margen (bass) et les percussionnistes
Pete Escovedo et José Areas
qui sont à Santana ce que
l'igloo est à l'esquimau
: essentiels !