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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Live, rock,
latino et jazzy

Santana
Lotus (1972)


Santana au mieux de sa forme. Nous sommes au milieu des seventies au Japon. Encore tout jeune, le père Carlos fait du rock, souvent latino certes, mais du rock. Avec un rien de jazz. C'était la mode.

Alors ça lorgne parfois agréablement vers Miles Davis ("Mantra" et "Going home" notamment) et aussi Weather Report (sans le soprano qui va avec).

Santana, c'était aussi un groupe. Avec des musiciens de qualité. Leurs noms sont écrits en tout petit sur l'indescriptible dépliant intérieur (d'un goût artistique douteux entre des couleurs plus que criardes, un Christ crucifié, un énorme Boeing, des boules de cristal, des pyramides et peut-être même Vishnu) et il est difficile de les lire. Mais je peux t'assurer qu'ils sont bons.

Comme toujours dans les live de Santana on a droit aux sempiternels "Black magic woman", "Oye como va", "Samba pa ti" ou autre "Se a cabo" mais plutôt rallongés et avec le jeu varié de Santana.

Il y a de beaux moments dans cet album. J'aime bien le début du premier cd avec la suite "Going home/A-1 funk/Every step of my way" et "Mantra" qui commence le second. Déluges de percussions, orgue enjoué et guitare qui a du répondant. Du Santana pur jus.

Même si on a droit au chiant solo de batterie (pas loin des 10 minutes quand même - ça s'appelle "Kyoto", les Japonais sont contents), Santana nous épargne "Soul sacrifice" et propose à la place un excellent "Toussaint l'overture". Avec un final orgue/guitare assez prenant.

Bref, même si le son n'est pas des plus excellents, il s'agit du meilleur live d'un Santana band plutôt inspiré et bien loin de la daube qu'il va rapidement proposer dès les années 80.