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À fond

Sans Limites
Robert Towne (1998)

 

A la fin des années 1990, Hollywood avait l’habitude de sortir coup sur coup deux films sur un même thème : les météorites, les volcans, les fourmis, Steve Prefontaine. Steve Prefontaine ? Comment peut-on sortir deux films sur Steve Prefontaine, alors qu’il n’y en a aucun film sur Gilles Quénéhervé ?

Bref, Prefontaine, alias Pre, vous le savez parfaitement, est un coureur de fond à la coupe de cheveux affriolante et à la moustache itou qui avait une tactique de course bien à lui : il partait à fond, continuait à fond et finissait à fond. C’était un gars qui courait avec les tripes, prenait la tête de la course et ne la lâchait plus. La tactique, pour lui, c’était du chickenshit !

Ici Prefontaine (c’est Billy Crudup) est un type incroyablement sûr de lui qui entre à l’université de l’Oregon et s’entraîne sous la coupe de Bill Bowerman (c’est feu Donald Sutherland), se prépare pour les JO de 72 à Munich, souvenez-vous, et dragouille de temps en temps Monica Potter qui a un jeu tout en jolis minois mais ne sert pas à grand-chose. Parce que toi, ce que tu veux, c’est de l’athlétisme ! Et du sport, ma foi, il y en a finalement peu, comme toujours dans les films de sport.

"Sans limites" cause davantage de la relation entre Prefontaine et Bowerman et propose une version plus cinématographique que son prédécesseur de 1997 intitulé "Prefontaine".

PS : Robert Towne, qui n’a réalisé que quatre films, était surtout connu pour ses scénarios, et notamment celui de "Chinatown" et, plus proche de "Sans limites", celui du "Mission impossible" de De Palma.

PS2 : Bill Bowerman, l’entraîneur de Prefontaine, est le cofondateur de Nike. D’ailleurs on le voit fabriquer des chaussures.

Prefontaine gagnera-t-il le 5000m des JO ?