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S'inventait

Terje Rypdal
Terje Rypdal (1971)

 

En ce temps-là tout un chacun faisait du jazz-rock... du moins chez les musiciens des environs immédiats du jazz et même en Norvège.

Ici l’ami Terje fait donc du Miles Johnson... enfin, je voulais dire du Miles période "Jack Johnson".

D'entrée tout repose en fait sur un beat répété inlassablement et sur lequel vient se déchainer un sax ténor (celui de Garbarek, enfin, celui d'alors en l'occurence), c’est sympa, j'aime.

Après Rypdal invente Rypdal, c’est mieux, c’est mystérieux, un peu inquiétant, sombre aussi, avec cette fois-ci un sax soprano et ça s'appelle "Rainbow".

Plus loin, ça se laisse aller, ça plane presque, ca stagne même. On pense un peu au Miles Davis de "Big fun" façon éthérée. Puis d'un coup, en costaud, Rypdal laisse aller une guitare furibonde sur des accords de claviers quelque peu free. C'est original et ça s’appelle "Electric fantasy", ça le valait.

Avec "Lontano II" la guitare s'épanche à peine et un court moment, gémissant lentement puis voici pour finir "Tough Enough" entre funk et tempo plus méditatif avec guitare en bonus.

Cet album est l’un des meilleurs Rypdal parmi ses plus, disons, "rock" et proche du Miles Davis de cette époque, sans le copier, s'en inspirant, créant un style Rypdal propre auquel on pourrait reprocher parfois une certaine froideur, mais, c'est du Rypdal, après tout.