Joaquín
Rodrigo, Pepe Romero,
Neville Marriner (dir.)
Concierto De Aranjuez -
Fantasia Para Un Gentilhombre
(1994)
Contrairement
à ce que pourraient croire
quelques béotiens, le
Concerto d'Aranjuez n'est pas
d'Aranjuez mais de Rodrigo qui
est moins connu que son concerto
alors que Ravel l'est pour le
boléro, Vivaldi pour
les quatre saisons ou Herbert
Léonard pour le plaisir.
Du
coup du "Concierto de Aranjuez"
(avec l’accent, tu ne m’entends
pas, dommage) je n’en dirai
rien, seulement que je préfère
la version plus fiévreuse
de Miles Davis qui figure sur
"Sketches Of Spain",
album dont on a dû sûrement
te proposer une chronique ici
même sur le site effet
larsen, deux mots qui signifient
en danois : celui qui ne fait
pas forcément mal aux oreilles.
Le
reste des œuvres de Rodrigo
jouées par l'Academy of
Saint-Martin-in-the-Fields dirigée
par Neville Marriner, ce sont
souvent de gentilles musiques
de fond pour faire autre chose
sans vraiment l’écouter,
quelques trucs un rien mièvres
avec un son presque fade, un manque
de mystère, peu de profondeur,
des violons pas loin d’un
André Rieu de série,
des jolies flûtes et des
guitares espagnoles comme de bien
entendu (c’est un certain
Pepe Romero qui s’y colle,
très pro. Oui, c'est Pepe).
La
musique de Rodrigo, moi, je la
trouve parfois un peu superficielle.
Mais pour être quand même
positif je terminerai en écrivant
qu’il n’y a aucune
emphase, on y trouve quelques
belles mélodies et l’ambiance
est comme nostalgique avec un
rien de cette mélancolie
dont Ferré disait que c'est,
sous la blessure, voir passer
le temps.
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