ACCUEiL

DiSQUES

CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

Optimiste

Rock babies
25 ans de pop-music

Raoul Hoffmann &
Jean-Marie Leduc (1978)


Comme son titre le laisse supposer ce bouquin date des années 70 (78, plus précisément).

Faut-il pour autant le négliger ?

Sûrement pas car il a moins vieilli que la musique dont il parle et propose une correcte analyse du rock que l'on appelait en ces temps "pop music". Le tout avec une couverture où l'on voit le déjà sempiternel Jagger pour sûrement aider alors à la vente.

Que je te touche quelques mots de ce bouquin agréable à lire (à peine 180 pages) où à cette lointaine époque on intellectualisait (sûrement à tort) la musique rock.

Donc dans "Rock babies" (un peu nul ce titre, non ?) les auteurs se penchent d'abord sur la génèse du rock. Du 'bâtard' des années 50 en passant par une analyse (eh oui !) des premiers textes (débiles soit dit entre nous) et citant aussi sur la lancée les rockers français, copains, chaussettes noires et chats sauvages, yé, yé !

Après on a droit aux années soixante et ce que les auteurs appellent "le déluge pop" avec ses premiers textes socio-engagés-machin-chose à peine moins cons que ceux des gars bananés de la décennie précédente. Et en insistant beaucoup sur Dylan et un peu moins sur les Stones, Beatles, Who, Kinks et même les Beach Boys, bar bar bar bar, Barbar Ann...

Puis ce sont les années 70 avec le 'rock' allemand et même le krautrock, la drogue, le jazz-rock et l'art rock (que d'aucuns appellent aujourd'hui "prog" avec un certain mépris) et Zappa, Pink Floyd, le rock du tiers-monde et même celui qui se la jouait folk, très populaire en ces temps reculés.

Après cette intéressante analyse très poussée et parfois socio-culturelle les auteurs proposent bien sûr une conclusion qui affirme à peu près ceci : le rock méprisé jadis est maintenant respecté car il est devenu 'art'. Et dans sa forme de 78 il est même planétaire tout en conservant l'agressivité, l'enthousiasme et la fraîcheur, ne biffer aucune mention.

Et nos deux gars affirment pour finir que le rock va encore avancer en s'enrichissant de plus en plus. C'est sûr que les auteurs étaient optimistes mais pas forcément des visionnaires.