René Fallet
Paris
Au Mois D'août
(1964)
Henri
Plantin est un type banal. Il
a 38 ans, est marié, a
des gosses et travaille au rayon
pêche de la Samaritaine
à Paris. Evidemment cette
banalité parisienne ne
parle qu'à 17% de la population
française (métropolitaine,
j'entends) car on oublie bien
souvent - surtout lorsqu'on est
Parisien - qu'environ 51 millions
de Français en ont rien
à foutre de Paris.
Bref,
Plantin a une vie normale donc
une vie de merde ou bien a-t-il
une vie de merde donc une vie
normale. Seulement, en août,
Paris se dépeuple avec
les départs en vacances,
encore davantage dans les années
60 qu'aujourd'hui. Sa famille
s'en va et Plantin se retrouve
seul sur les quais où il
croise Patricia, une Anglaise
de dix ans sa cadette qui lui
tape dans l'oeil. Plantin se fait
passer pour un peintre, Patricia
pour un mannequin. "I
wanna live !" ne cesse-t-elle
de dire avec son accent british.
Car Patricia a un passé
sentimental trouble et Plantin
veut fuir sa condition normale
(donc de merde, je vous le rappelle).
Mais le 1er septembre arrive à
grands pas et avec lui la fin
du rêve.
Plantin
va-t-il quitter sa famille ? Patricia
restera-t-elle à Paris
? Se reverront-ils l'été
prochain ? Sans doute pas et Patricia
- plutôt que de revenir
voir son Français sans
relief - se fera plutôt
sauter sauvagement par un grand
breton sévèrement
burné. Mais ça,
ce n'est pas dit dans le roman.
Quoi
qu'il en soit, outre une mise
en bouche qui m'a peu parlé,
je m'y suis régulièrement
retrouvé par la suite,
avec au détour de certaines
pages comme quelques réminiscences
de choses vécues.
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l'image
du jour
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"Paris
au mois d'août"
c'est aussi un film
!
Voici la fameuse scène
où des touristes
finlandais sont ravis
de retrouver un peu
de fraîcheur dans
les catacombes.
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