Dans la série y-a-toujours-un-truc-à-écrire-sur-Radiohead,
voici aujourd’hui un album
du début du siècle
des petits maîtres spleenants,
décoiffés, bouleversants,
qui portent sur leurs frêles
épaules toute la misère
du monde et lèvent très
haut le niveau du rock atrabilaire
de là-bas, outre-Manche,
que c’est un peu loin à
la nage...
On
commence donc puisque tu as cliqué
judicieusement sur la pochette
:
Le titre qui débute l'album,
"2+2=5", rappelle les
précédentes parutions
du groupe - oui, j'ai écouté
d'autres disques de ce combo.
Ce titre est une redite, ce qui
ne serait pas préjudiciable
en soi si cette chanson n'était
pas une mauvaise parodie de précédents
titres qui ont fait le succès
de ce groupe capable de rallier
à sa cause les progueux
rétrogrades et les djeunz
hype, fallait le faire. La chanson
suivante est du même acabit
et ne mérite pas plus qu'on
s'y attarde. Je passe. "Sail
to the moon" est plus accrocheur
et plus prenant. C'est très
bien fait et plein d'émotion.
Comme quoi le jambon d'Yorke,
ça peut passer. Ensuite
Radiohead ressort ses petits bidouillages
électro, entre du Kraftwerk
réchauffé et un
truc furieusement tendance d’alors,
assez gonflants et vraiment peu
pertinents pendant quelques titres
plus médiocres les uns
que les autres. Non mais Thom,
ça veut dire quoi, ça
? Un peu plus loin, "There
there" est intéressant,
très rock, un brin britpop
avec quelques guitares agressives
comme on n'en entend peu chez
Radiohead. "I will"
est mélancolique, très
mélodieux, dans la veine
du "Exit music" de "Ok
computer". Dans le reste,
le groupe en fait un peu trop
et jusqu'au dernier titre ça
me paraît assez quelconque.
Mais
je trouve le Thom assez rock and
roll... enfin, fendard.