Porcupine Tree
Stupid Dream (1999)

 

Cet album fut important dans l'évolution du Porcupine Tree de Wilson qui en réalité s’appelle Steven Wilson.

En effet, après quelques égarements dans une prog copie carbone, fourre-tout allant un peu n'importe où, Porcupine Tree essayait de se trouver ici une identité. Tiens, si on ajoutait un peu de pop !

Le premier titre et le dernier sont intéressants. "Even less", musclé en diable, navigue entre grunge et rock psychédélique avec un solo de guitare subtil et aérien. Le dernier, "Stop swimming", à la belle mélodie, s'étire mélancoliquement bercé par un piano cafardeux sur des nappes de synthés. "C'est la chanson la plus triste du monde" annonçait Steven dans ses concerts.

Le deuxième titre avec sa pop hyper travaillée, "Piano lessons" est plaisant. Les autres : "Baby dream in cellophane", "Stranger by the minute", "A smart kid" (banals) et "Pure narcotic" (très médiocre) rappellent beaucoup le moins bon d’Harrison (George pas Ford) : voix plaintive fade, choeurs sucrés, guitares acoustiques à foison et petites mélodies sans grande profondeur.

Malgré tout on trouve un "Slave called shiver" de qualité, sympa et costaud : effets de guitares électriques, voix trafiquée et bidouillages divers.

Parfois Porcupine Tree se la joue encore prog. C'est d'abord "Don't hate me" proche d'un Pink Floyd à la sauce Gilmour. Solo de flûte (de qualité), sempiternel solo de saxophone, nappes de claviers et reprise du thème. C'est ensuite un truc pénible nommé "Tinto brass" dont on se demande au long des interminables 6 minutes où il peut bien aller ! Oui c'est vrai ça, Steven, où il va ? De plus il y a toujours une batterie mise en avant. Boum boum ! fait le laborieux Maitland qui boumeboume au long de l'album. "This is no rehearsal" en devient insupportable.

Bref, voici un prog-pop de Porcupine Tree avec quelques titres qui emportent largement l’adhésion et un reste qui est loin de me convaincre.