Pink
Floyd
Pulse
(1995)
Alors,
Le Pink Floyd de Gilmour proposa
en ces temps d'avant le siècle
cet album live. Dans quel but
? (Artistiquement parlant, bien
sûr.) On se le demande
encore. Pink Floyd n’offrant
ici que deux cds sans grand
intérêt. En plus
quelqu'un a eu l'humour très
second degré d'appeler
cette grosse chose pachydermique
"pulse". C'est rigolo.
Non, mais, franchement, dis-moi
à quoi ça sert
de proposer ze dark side of
ze moule en entier et en live
? "Animals" à
la rigueur, j'aurais compris.
Et puis, la musique de Pink
Floyd est pratiquement identique
en live aux parutions studio.
De plus, entendre les titres
farcis d'applaudissements incongrus
en lieu et place des habiles
enchaînements du studio
enlève toute envie d'écouter
cette version dont le son est
loin, bien sûr, de rivaliser
avec celui de l'original que
l'on trouve facilement dans
tous les rayons fruits et légumes
du supermarché d'en face,
entre les grands airs d'opéra
par Pavarotti et les petits
airs de pop par Sting.
On a droit aussi, bien sûr,
aux traditionnels extraits du
très surestimé
"The wall". Ils provoquent
quelques bâillements.
Et le sempiternel "Another
brick in the wall" donnerait
même envie de lancer des
briques.
L'inévitable "Shine
on you crazy diamond" y
est inclus aussi, bof. Avec
des extraits de cette oeuvre
quelconque nommée "The
division bell". Encore
heureux qu'on entende ici les
meilleurs titres. (A savoir
"What do you want from
me" et "Keep Talking".)
Bien sûr, les Pink floyd
ont eu la bonne idée
de jouer pour une fois en live
un des plus anciens titres.
On a droit à "Astronomy
domine" des débuts
du groupe. C'est l'une des meilleures
chansons d'une époque
Barrett plutôt surestimée,
elle aussi. Malheureusement
cette version est très
quelconque et à mille
lieux de celle proposée
dans le live d' "Ummagumma".
Il est vrai que depuis, ils
avaient bien vieilli les Floyd
devenus de tristes ronds-de-cuir
asthéniques.
Quand on regarde le livret intérieur
de cette volumineuse oeuvre
cartonnée plutôt
moche, on constate qu'il y a
plus de lasers et de lumières
qu'autre chose. C'est sûrement
plus important que la musique.
On y voit aussi quelques auxiliaires
de vie. On appelle ça
des musiciens additionnels.
Quant à nos trois quarts
du Floyd, on se demande pourquoi
on ne nous les montre pas sur
des photos en noir et blanc
?
Et faute d'en mettre plein les
oreilles, on a sûrement
voulu en mettre plein la vue
à ceux (nombreux) qui
sont allés voir Pink
Floyd comme on va voir les Stones.
Pink Floyd ne s'écoutait-il
plus ?
On y appréciera quand
même avec plaisir les
belles envolées de Gilmour
qui malgré le poids des
ans (ce n'est pas forcément
une image) reste un sacré
guitariste même si les
solos sont pratiquement identiques
aux originaux. On se console
comme on peut.
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l'image
du jour
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Les
moments les
plus bouleversants
de la longue
et merveilleuse
histoire de
Pink Floyd
!
L’autre
jour, à
l’assemblée
générale
de l’amicale
des amis
du vieux Pink
Floyd, David
Gilmour et
Roger Waters
se sont
donné
l’accolade
sous le regard
ému
de Nick Mason.
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