Le champ de personne appartient
à personne. Il est à
tout le monde, c'est comme un
terrain de jeu où évoluent
les gosses du quartier et l'enfant
que fut alors Picouly.
Ce
champ, c'est un "terrain
vague" qu'on ne trouve plus
aujourd'hui dans nos belles villes.
Il a été remplacé
par de jolis immeubles. C'est
une bonne chose car du coup aucun
enfant ira y trainer et risquer
de se blesser et puis s'il y en
avait encore il est certain que
plus personne n'irait et c'est
sûr que ce serait vraiment
le champ de personne.
Bref,
la vision de cette oeuvre auto-biographique
(je le suppose) est donc celle
d'un enfant d'une dizaine d'années
qui vit dans une famille nombreuse
avec père et mère
en héros, comme ce le fut
le cas chez toi ou moi... ou peut-être
pas.
C’est
agréable à lire
bien qu'un peu longuet. Le texte
est alerte et simple. Et comme
il s'agit de souvenirs, ça
parle d'un monde comme disparu.
En outre, c'est varié,
frais, ou du moins en grande partie,
et parfois un peu "cliché"
quand même.
Ce champ de personne, c'est écrit
dans un style "différent",
comme celui d'un enfant qui raconte
son monde qui est celui de ce
temps béni où tout
est magique... enfin, c'est vite
dit.
Du
coup on y sent comme une certaine
poésie, de la fraicheur
aussi et surtout de l'émotion.
C'est hyper important l'émotion
car comme disait le grand et regretté
Stockhausen dont on sait à
quel point il bouleversa les foules
: une oeuvre
sans émotion c'est comme
un Oktoberfest sans bière,
ça sert à rien.