Hirayama (c’est l’ineffable Koji Yakusho) nettoie les chiottes de Tokyo. Il se lève à l’aube, aime entendre sa voisine passer le balai, apprécie la lumière du jour et s’achète une canette au distributeur en bas de sa chouette baraque (soit récurer les toilettes rapporte beaucoup d’argent, soit le prix de l’immobilier est bas à Tokyo). Il prend des photos de branches d’arbres, regarde danser un sans-abri, écoute ses vieilles cassettes, va à la laverie, aux bains publics et échange quelques mots (il n’est pas bavard) avec son collègue de boulot, la tenancière d’un bar ou sa nièce et c’est bien tout. Hirayama, qui a éventuellement un passé trouble non traité, mène sa vie paisible et vit une succession de perfect days, alors que tu t’ennuierais sans doute en n’ayant comme seule réelle distraction que de lire du Faulkner. En somme, vous l’avez compris, « Perfect days » est un film calme et contemplatif sur la beauté des moments ordinaires et l’art de vivre dans le présent.

PS : Oui, Wim Wenders tournait toujours des films en 2023. Oui, il avait 80 ans.

PS2 : Koji Yakusho a glané le prix d’interprétation à Cannes pour ce rôle.

PS3 : Le film est tourné en 4/3.

Kondo wa kondo. Ima wa ima