Toutes
les oeuvres regroupées
dans ce disque sont de la première
période de Penderecki
que l’on peut appeler
'contemporaine' même si
en fait ça ne veut pas
dire grand chose.
A la fois différents
et semblables les thèmes
développés ici
reposent sur une certaine agressivité
et une violence parfois peu
supportables (comme c’est
le cas dans le célèbre
"Thrène pour les
victimes d’Hiroshima"
très explicite et 'parlant').
Et tout au long de ce cd assez
éprouvant on se trouve
face à un mur sonore
fait de violons agressifs, de
cuivres graves et sombres et
de percussions en furie. La
recherche sonore est à
son comble et il est parfois
difficile de suivre. Encore
que tout dépend d’où
l’on vient (musicalement
parlant).
Ni sérielle, ni concrète,
la 'musique' de Penderecki est
alors inouie (dans le vrai sens
du mot). Agressant constamment,
elle est interpellante et, bien
qu’elle puisse être
répulsive aussi et particulièrement
dérangeante, elle possède
malgré tout un réel
attrait de par ses climats,
ses moments de violence, ses
passages plus apaisées,
sa personnalité même.
L’album se termine par
"The dream of Jacob",
une œuvre à la fois
sombre et lugubre qui finit
d’achever l’auditeur
et a dû sûrement
traumatisé tous les futurs
artistes de musique électroacoustique.
Bref, toute considération
musicale mise à part,
on ne peut nier l’aspect
dramatique de ces œuvres.