Orange
Kojiro Hashimoto (2015)
Le
jour de la rentrée scolaire,
Naho reçoit une lettre d’elle-même
10 ans dans le futur. Elle s’exhorte
à sauver un nouvel étudiant
fraichement transféré
qui doit mourir dans un accident.
Pour ce faire, elle se raconte par
le détail les événements
à venir et se conseille sur
la marche à suivre pour changer
le cours des choses.
« Orange » est adapté
d’un manga, dans une version
compressée (même si
l’œuvre originale est
plutôt courte) avec, comme
toujours, quelques choix musicaux
ou de mise en scène discutables.
Hashimoto, cela dit, tente quelques
rares effets, c’est un artiste.
Basé sur un shoujo, «
Orange » est donc une romance
larmoyante un peu over-dramatisée,
qui te demande d’accepter
quelques présupposés
classiques dans la bande dessinée
japonaise comme la beauté
de l’adolescence, la pertinence
des années de lycée
qui forgent des souvenirs pour la
vie, la profondeur et la puissance
d'un amour adolescent, l'inévitable
pouvoir de l'amitié et le
fait qu’un type que tu as
connu pendant 10 mois à 16
ans te plonge dans une vie de regrets,
alors qu’en réalité
tu as fréquenté des
gens pendant trois ans au lycée,
tous les jours, et tu ne te souviens
même pas de leur nom.
Bref, « Orange » a tout
de l’adaptation de manga,
dans son aspect de téléfilm,
son côté à la
va-vite et son manque d’ambition.
Sans que le film soit aucunement
désagréable (co-écrit
par la mangaka, il propose même
quelques changements), il vaut mieux
lire l’œuvre originale.
PS
: Le film est tourné à
Matsumoto où se déroule
également le manga.
PS2 : La façon qu’ont
les lettres de voyager dans le temps
est tellement farfelue dans le manga
qu’elle a été
changée dans le film.
PS3 : Le manga s’appelle Orange
(c’est le titre original)
parce que c’est la couleur
du coucher de soleil.
Ils
s'aiment |