Oasis
Standing On The Shoulder Of Giants (2000)

 

Un jour, un petit rigolo avait décrété, pour faire vendre, qu'Oasis était le meilleur groupe du monde. Cela eut un impact immédiat sur les foules et même sur les frères Gallagher qui crurent que c'était vrai et se prirent donc la grosse tête. Il s'en suivit quelques albums moyens sans être authentiques, racoleurs sans être mauvais. Soit autant de photocopies ratées des Beatles et sûrement pas de quoi placer ces petits comiques de Gallagher et leur jus d'orange au panthéon du rock.

Voici qu'arrive sur ma platine cette ancienne oeuvre (qui ne fut pas la dernière en date) où l'on a droit à un album assez court (47 ') et une certaine énergie. Ce sont les côtés positifs. Avec en prime un son plutôt rock. Grosse batterie. Guitares acérées et plutôt aiguës.

L'album commence avec une purée sonore assez indigeste, plutôt instrumentale et nommée "Fuckin' in the bushes". Bon, passons. Plus loin on a droit au sempiternel traumatisme beatlesien avec notamment "Little James", ballade niaise aux paroles crétines et "Roll it over", plutôt sympathique mais souffrant d'un gros syndrome "Hey Jude". Ensuite, c’est très banal. On y trouve ce qui devait sans doute servir de hit. Ca s'appelle "Go let it out" avec son passage risible "We're the keepers of their destiny" où on a l'impression d'écouter un quelconque et ballot groupe pop anglais de quinzième zone. Dans "Where did it all go wrong", c'est l'autre Gallagher qui chante. Ce n'est pas une franche réussite. Ca rappelle même les trucs de Spock's Beard de la même époque, c'est te dire. Le reste de l'album est fait de médiocrités pop et même une tentative de se la jouer AC/DC qui tourne vite court. Il y a bien sûr un titre intéressant dans cet album quelconque. C'est "Put yer money where your mouth is" plutôt rageur et très rock.

Bref, si on veut trouver quelque chose à retenir chez les Gallagher aujourd’hui séparés, faute d'avoir du talent, c'est d'avoir bien pris la pose. Après tout c'est ce qu'attendent le grand public et les critiques pro, porte-coton de l'industrie musicale, qui veulent nous faire croire que le rock c'est avant tout le look.

Reste cet album d’Oasis. Anecdotique. Rien de plus.