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Avec des mecs qui discutent dans les coursives
d’un bateau

Nimitz : retour vers l’enfer
Don Taylor (1980)

 

Parlons du titre : "Nimitz : retour vers l’enfer". Pourquoi ? Je comprends bien que "The final countdown" ne dit pas grand-chose, mais "Nimitz" n’a de sens pour personne, à part le rare historien qui le replacera dans le temps et "Retour vers l’enfer" ne veut rien dire.

Bref, en 1980, Lasky (c’est Martin Sheen) embarque à bord du porte-avions Nimitz, commandé par l’ineffable Kirk Douglas, afin de rendre compte de quelque chose à son énigmatique patron qui a construit le navire de guerre en question.

Il se trouve que le Nimitz, qui vogue au large de Pearl Harbor, est pris dans une manifestation temporelle qui le fait revenir en décembre 1941, quelques heures avant l’attaque japonaise.

Si vous cherchez un film aux promesses déçues, vous êtes au bon endroit. Imaginez les scénaristes en réunion : « On va écrire un film sur un porte-avions moderne qui se retrouve impliqué dans l’attaque de Pearl Harbor et il ne fera rien ». L’idée est validée, ils font le film Vous pouvez imaginer toutes les choses folles que vous souhaitez comme des attaques en piqué japonaises sur un porte-avions ultra moderne ou des dogfights stylés entre F14 et Mitsubishi au-dessus du port bombardé, mais vous n’aurez que des mecs qui discutent dans les coursives d’un bateau. Ils se poursuivent un peu, après 45 minutes de film, sur une musique naze, mais c’est bien tout.

On voit aussi un sénateur fictif qui fait du bateau près de Pearl Harbor (??!?), et sur lequel se base une partie de l’intrigue. Parce que le sort d’un personnage inventé peut changer le cours de l’histoire dans un film qui s’appuie grandement sur un événement historique. Par contre, il n’y a pas de personnage historique... Et bien sûr, on trouve une très vague romance entre un fier officier et une femme de 1941 qui a une dégaine des années 70.

Ce film a manifestement était écrit sur un coin de table par trois mecs bourrés, mais ils avaient l’appui de l’armée américaine alors on voit souvent le porte-avions et plein d’avions qui décollent ou se posent, c’est sûr.

PS : A noter que Kirk Douglas avait 25 ans… en 1941.