Nightwish
Yesterwynde
(2024)
Pour
continuer encore et encore dans
l’inracontable qui peut
se raconter, j’ai voulu
écouter aussi - après
tant de groupes autant inracontables
- le célèbre Nightwish
dont il est bon que tu saches
que le nom du groupe signifie
en bokmål où on dit
beaucoup en peu de mots :
ceux qui avalent tous les
soirs avant de se coucher de l'azidoazide
pour ne pas risquer de perdre
leur fulgurance.
Avec ce triste disque de ce triste
siècle, Nightwish propose
un truc lourdingue,
très lisse et proche de
la variétoche la plus clinquante.
Il y a des tonnes de synthés
pesants et une batterie sans finesse
qui s'affole. Le tout naviguant
entre le grand prix de l'Eurovision
et la pire vulgarisation de la
musique symphonique.
En plus, une sorte de diva pas
vraiment divine nous envahit de
sa voix haute, façon opéra.
Elle n'évolue pas dans
la demi-mesure, la prima donna.
Peu sobre et ne dégageant
pas vraiment d'émotion,
elle est surtout efficace, du
moins autant qu'une Dionfabian
des soirées télévisuelles
pour ménagères de
plus de cinquante ans.
La musique de Nightwish est ici
très démonstrative.
Le son est énorme; la production,
superlative; il faut ce qu'il
faut. Bien sûr, c'est assez
accessible,
les titres très patauds
sont entrecoupés de ballades
sirupeuses, et, du coup, cette
autre désolante oeuvrette
n'a pas grand chose d'intéressant
à proposer dans un gros
bloc très ampoulé,
trop conventionnel, racoleur,
superficiel et vulgaire.
Au final, on peut légitimement
se demander ce que ce disque peut
avoir de "metal".
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