Henry De Montherlant
La
reine morte (1942)
"La
reine morte", c'est du théâtre
XVIIème en prose. Une bien
belle tragédie comme on
en faisait sous Richelieu.
Ferrante est le roi du Portugal.
Voyant sa fin approcher, il désire
marier son fils Pedro avec l'infante
de Navarre. Seulement, Pedro n'a
pas le goût du pouvoir et
s'est entiché d'Inès
de Castro.
Montherlant s'inspire ici de "Régner
après sa mort" de
Luis Velez de Guevara, une bien
belle tragédie écrite
en 1652. On retrouve donc les
stéréotypes du genre
: La noblesse confrontée
à un authentique drame,
le fatalisme, l'héroïsme
improbable, des personnages qui
prennent sur eux les pires calamités
et le manifestent d'une façon
totalement disproportionnée.
Là se trouve assurément
la qualité de ce théâtre.
Imaginez un personnage de Shakespeare
stoïque. En effet, c'est
impossible. Ici, on court au désastre
avec un phrasé admirable
et des paroles pleine d'emphase
et on se lamente pendant des heures
en commençant une phrase
sur deux par "Ô cruelle".
L'écho des étudiants
de Montpellier a écrit
en 1943 : "Cette pièce
bien écrite n'en est pas
moins une pièce ennuyeuse,
inutile, que dans deux ans, tout
le monde aura oublié."
Ah, si je tenais un étudiant
montpelliérain !
La citation :
"13 ans à être
l'un pour l'autre des étrangers,
puis 13 ans à être
l'un pour l'autre des ennemis.
C'est ce qu'on appelle la paternité."
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un
autre grand moment
de littérature
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De
Beauvoir et
Sartre échangeant
quelques idées
!
- Jean-Paul,
une question
me taraude depuis
quelques temps.
- Ah oui, Simone.
Et quelle est-elle
?
- Et si c'était
l’essence
qui précédait
l’existence
?
- En fait, Simone,
l’existence
étant
chaque jour
plus chère
que l’essence
et même
si cette dernière
n'arrête
pas d’augmenter,
je dirai plutôt
que l'existence
précède
l'essence !
- Merci Jean-Paul.
- De rien, Simone.
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