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CHRONiQUES MUSiCALES

AUtRES

La passion dépouillée
d'illusions…

Henry De Montherlant
Celles Qu'on Prend Dans Ses Bras (1949)



A l'occasion d'un anniversaire j'ai offert "Celles qu'on prend dans ses bras" (à quelqu'un qui l'avait déjà lue...). J'ai profité de l'occasion pour relire la pièce, sans compter qu'il s'agissait de mon premier Montherlant. J'aurais pu commencer par son théâtre connu : "Fils de personne", "Malatesta", "Le Maître de Santiago" ou "Port-Royal". Mais vous serez d'accord avec moi pour dire que "Celles qu'on prend dans ses bras" est un titre bien plus accrocheur.

Ici, il y a un vieux bonhomme nommé Ravier et une petiote nommée Christine. Ravier est un riche antiquaire et Christine est une pauvre fille sans le sou. Ravier est amoureux de Christine mais cette dernière n'aime pas Ravier. Celui-ci a également une relation ambiguë avec mademoiselle Andriot, une sexagénaire. Cette dernière aime (en secret) Ravier mais celui-ci ne l'aime pas. Bref, cette pièce, c'est "la passion dépouillée d'illusions". Non seulement l'amour n'est pas partagé mais chaque personnage en est conscient et sait qu'il n'y a pas d'issue à sa passion. Chacun finit par demander quelque chose qu'il ne veut pas vraiment et reçoit en retour quelque chose dont il n'a pas vraiment besoin. Il ne reste que "l'amour de l'être pour l'être". Ravier aime Christine parce qu'il l'aime. Mademoiselle Andriot aime Ravier parce qu'elle l'aime. Et c'est tout sec et tout cynique comme du Montherlant.

La citation : "Voyez-vous, il n'y a qu'une façon d'aimer les femmes, c'est d'amour. Il n'y a qu'une façon de leur faire du bien, c'est de les prendre dans ses bras. Tout le reste, amitié, estime, sympathie intellectuelle, sans amour est un fantôme".

 

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LA CRiTiQUE DE 2 AUtRES OEUVRES DE MONtHERLANt _____________________________________________________________________________

Fils De Personne / Un Incompris
Henry De Montherlant

 

... le principe du principe…