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CHRONiQUES MUSiCALES

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Le début de la fin

Miles Davis
Decoy (1984)


Sorti entre "Star people" et "You're under arrest", "Decoy" est l'un des derniers albums de Miles Davis.

Il faut savoir qu'à ce moment de sa vie, il propose depuis plus de 15 ans une palette assez étonnante et riche d'albums de jazz électrifié mâtiné de rock et de funk.

On peut comprendre la difficulté pour un tel artiste de trouver encore quelque chose qui soit à même d'encore nous étonner.
"Decoy" ne surprend plus même s'il propose encore quelques belles choses et du "Miles Davis" comme le trompettiste sait toujours en faire.

"Decoy" qui débute l'album est un beau titre funky classieux qui démarre à cent à l'heure et sait nous tenir en haleine. Sur une belle assise rythmique formée de Mino Cinelu (percussions), Al Foster (batterie) et Daryl Jones (basse), Miles Davis prend un certain plaisir à laisser sa trompette magique virevolter. Le thème est agréable et le tempo prenant. Au bout de quelques six minutes alors que le titre semble finir, le guitariste (John Scofield) intervient enfin, jazzy en diable et aérien. Bien joué !

"What it is" et "That's what happened" rappellent un peu le Miles Davis live du début des années 70 : funk torride, énergie, puissance et les synthés en prime mais rien de nouveau sous le soleil.

"That's right" est le meilleur titre de l'album. C'est un beau blues qui s'étire facile au fil des ses 11 minutes. Superbe !

Les autres titres sont assez dispensables et font que ce cd n'est sûrement pas un album majeur de Miles Davis.

Avec ce "Decoy", c'était déjà le début de la fin.