Sorti entre "Star
people" et "You're
under arrest", "Decoy"
est l'un des derniers albums
de Miles Davis.
Il
faut savoir qu'à ce moment
de sa vie, il propose depuis
plus de 15 ans une palette assez
étonnante et riche d'albums
de jazz électrifié
mâtiné de rock
et de funk.
On peut comprendre la difficulté
pour un tel artiste de trouver
encore quelque chose qui soit
à même d'encore
nous étonner.
"Decoy" ne surprend
plus même s'il propose
encore quelques belles choses
et du "Miles Davis"
comme le trompettiste sait toujours
en faire.
"Decoy"
qui débute l'album est
un beau titre funky classieux
qui démarre à
cent à l'heure et sait
nous tenir en haleine. Sur une
belle assise rythmique formée
de Mino Cinelu (percussions),
Al Foster (batterie) et Daryl
Jones (basse), Miles Davis prend
un certain plaisir à
laisser sa trompette magique
virevolter. Le thème
est agréable et le tempo
prenant. Au bout de quelques
six minutes alors que le titre
semble finir, le guitariste
(John Scofield) intervient enfin,
jazzy en diable et aérien.
Bien joué !
"What
it is" et "That's
what happened" rappellent
un peu le Miles Davis live du
début des années
70 : funk torride,
énergie, puissance et
les synthés en prime
mais rien de nouveau sous le
soleil.
"That's
right" est le meilleur
titre de l'album. C'est un beau
blues qui s'étire facile
au fil des ses 11 minutes. Superbe
!
Les
autres titres sont assez dispensables
et font que ce cd n'est sûrement
pas un album majeur de Miles
Davis.
Avec
ce "Decoy", c'était
déjà le début
de la fin.