""Metropolis" est le film allemand le plus connu, le dernier représentant du cinéma expressionniste et il est inscrit au registre Mémoire du Monde de l'Unesco. Décidemment, Fritz Lang ne se refuse rien (oui, je sais, il est mort). "Metropolis" est un film d'anticipation qui traite de la déshumanisation par le travail, la robotique et la religion. Malgré des subtilités scénaristiques difficiles à suivre (un quart du film a été perdu et les scènes manquantes sont remplacées par un texte explicatif)..."

Ceci était le début de ma critique du film de Lang rédigée en juin 2006. Il se trouve qu'en 2008 a été retrouvée une version complète du film, au Museo del Cine de Buenos Aires. Une copie y croupissait depuis 80 ans, pour vous dire que les mecs connaissaient bien leur fonds. Evidemment, on peut aujourd'hui débourser 20 euros (!) pour voir cette version en dvd. La bonne nouvelle : Le film est enfin (presque) en intégralité ! La mauvaise nouvelle : du coup il passe de 1h59 (ce qui était déjà trop long) à 2h25 (ce qui est encore pire). Supporter pendant 2h25 le type avec son pantalon bouffant et ses chaussettes remontées jusqu'aux genoux, ce n'est pas facile. Même dans un contexte muet et expressionniste à mort, où le surjeu est la normalité, ce type semble surjouer. Son surjeu est surjoué ! Bref j'ai revu "Metropolis" pour les scènes inédites en qualité pourrie (on a l'impression que les acteurs jouent sous la pluie) et j'y ai simplement aimé le visuel avant-gardiste étonnant et une mise en scène inventive, comme lors du premier visionnage.

PS : Les fans de Queen se souviendront peut-être du clip vidéo de "Radio gaga" qui reprenait de nombreuses images de "Metropolis". Radio gaga, radio gougou.