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John Mellencamp
No Better Than This (2010)

 


D’abord John Cougar, puis John Cougar Mellencamp, devenu enfin John Mellencamp, ce chanteur américain a voulu s’imprégner de l’esprit des pionniers du rock and roll mâtiné de folk et blues. Il s’est rendu dans les studios où on avait dû enregistrer les premiers Presley, avec une Pontiac d’époque sans doute. Puis dans l’hôtel où enregistra Robert Johnson et peut-être est-il allé aux chiottes, lieu où le célèbre bluesman avait dû sans doute faire aussi un arrêt.

Puis, comme possédé de l’esprit, Mellencamp est parti enregistrer cet album plutôt intimiste et un rien bluesy avec un matos antique, le machin-chose estampillé année 55 avec un seul et unique micro plus quelques accompagnateurs sans doute pleins aussi de cet esprit puisé dans le blues, le country et la banane gominée.

Mais, suffit-il de se balader sur le bord de mer à Guernesey pour devenir le nouvel Hugo ou de se rendre sur le pré à Woodstock pour être l’égal d‘Hendrix ? Non, bien sûr. Tout au plus y récolterons-nous des embruns sur la gueule et un pied dans une bouse.

La voix de Mellencamp est intéressante sans plus. La guitare évolue à l’ancienne comme de bien entendu. Ca navigue selon les moments entre un Springsteen unplugged, du Dylan à ses débuts et un Neil Young qui se la joue ballade. Ca sonne rétro bien sûr, un peu trop peut-être et trop longtemps. Car s’il a utilisé un matos antique, Mellencamp n’enregistre pas un 33 tours et le cd c’est long. Et cet album n’a pas vraiment réussi à me convaincre. Peut-être qu’écouté en live dans un motel sur la route 66 dans les années 50 ça aurait pu le faire.

Finalement je trouve qu'il manque à Mellencamp un peu de feeling, des qualités de compositeur et de l’authenticité des inventeurs.